La loi de l'attraction :
comment faire en pratique ?
12 JUIN 2024
Table des matières
Hermès Trismégiste a enseigné la prépondérance des forces mentales sur celles de la matière. Tout dans l’univers – et ainsi dans notre propre expérience – est vibratoire et créé par la pensée : le mental est premier, la manifestation seconde [1]. La matière n’est alors qu’une « énergie ou une force interrompue » [2], c’est-à-dire une énergie possédant un très faible degré de vibration. Elle n’est pas pour autant figée. « Rien ne repose » [3] dans l’univers, selon Hermès. La matière ne fait donc pas exception : même si elle est comme un instantané du temps et de l’espace vibrant à faible intensité… elle vibre en continu [4].
La loi de l’attraction s’inscrit au cœur de cette dynamique créatrice, à la fois mentale et vibratoire. Nous allons voir dans cet article comment utiliser la loi de l’attraction plus consciemment ; mais avant cela, petit retour sur la gravité physique et la gravité mentale…
Loi de l’attraction, loi de la résonance
Dans l’article précédent, nous avons parlé de la loi léguée par Newton : la loi de l’attraction universelle des masses, plus connue sous le nom de loi de la gravitation. Comme son nom sous sa forme complète l’indique, la loi de l’attraction est liée à la masse. Toute masse a une fréquence (De Broglie), une énergie (Einstein) ou encore une vibration, et résonne avec toute fréquence, énergie ou vibration similaire [5].
Les pensées possèdent une petite quantité de masse, c’est pourquoi la loi de la gravitation est également applicable au niveau mental. Au sein de l’ « univers mental » décrit par les hermétistes, l’être humain fait l’expérience de son propre mental, qu’il utilise selon la même dynamique, celle de la résonance des fréquences similaires qui composent l’univers. Le moins que l’on puisse dire est que le mental prend beaucoup de place dans l’expérience humaine. Heureusement, la conscience n’est jamais très loin… Elle est même toujours là !
Conscience et gravité
La conscience est graduelle [6] ; elle grandit prise de conscience après prise de conscience ; son champ gravitationnel finit toujours par s’élargir. Tant que le champ gravitationnel de conscience d’un être humain est petit, la peur est très présente chez lui. Il se sent comme piégé, inconscient d’être à la fois créateur et responsable de son propre champ de conscience. Il a beau essayer d’aller au-delà de cette attraction, il est chaque fois tiré en arrière par la gravité et expérimente alors davantage de peur. Nous passons tous par là.

Arrive cependant un moment où il est possible d’utiliser la gravité mentale à notre avantage. Tout commence par la prise de conscience qu’elle ne nous enferme pas : on peut passer d’une orbite serrée, pas très fluide, à une orbite plus étendue. Peut-être est-ce d’ailleurs ce que chaque être humain cherche à faire, au moins inconsciemment. La vie ne semble-t-elle pas toujours nous appeler en ce sens ?
« La Vie vous donne n’importe quelle expérience qui est la plus aidante pour l’évolution de votre conscience. Comment savez-vous que c’est l’expérience dont vous avez besoin ? Parce que c’est l’expérience que vous avez à ce moment. »
ECKHART TOLLE [7]
Mais comment apprivoiser sa propre gravité mentale et évoluer plus librement me direz-vous ? Je vois deux leviers essentiels, qui peuvent sans doute ne faire qu’un, le premier attirant le second en tant qu’« expérience la plus aidante ».
Le point de bascule
Premier levier : la lente maturation
Le point de bascule pourrait également s’appeler le point du « ça suffit » ; à ne pas confondre avec le point du « j’en ai marre ». Le point du « j’en ai marre » ne change généralement pas grand-chose à notre expérience. Il n’y a qu’à observer le nombre de fois où l’on s’entend dire « j’en ai marre » sans que cela ne bouleverse quoi que ce soit… Le point du « ça suffit » est le véritable point de bascule et il arrive au moment où l’on dit « j’en ai marre d’en avoir marre ». C’est là que l’énergie commence réellement à bouger.
Lorsque cela se produit, on peut observer et sentir combien notre champ gravitationnel était restreint ; et ce que cela prend de s’extirper de schémas énergétiques limités. Cette dynamique est celle de l’effet papillon : aucun battement d’aile à lui seul (aucun « j’en ai marre ») ne peut créer une tornade ; mais suffisamment de petites causes en résonance (un bon « ça suffit ») commence à changer l’attraction gravitationnelle.

Ainsi la répétition de pensées, paroles et actions de même fréquence vibratoire va finir par provoquer un point de bascule. Comme une lente maturation qui aboutit inéluctablement à une brusque mutation. C’est juste une question de temps [8]. Si l’on n’a pas conscience de la lente maturation, la brusque mutation sera vécue comme soudaine… mais n’en résultera pas moins de la lente maturation !
Deuxième levier : la brusque mutation
L’exemple typique, c’est l’imprévu, le choc, l’accident ; ce qui nous propulse en dehors de notre orbite habituelle, avec des conséquences importantes et immédiates. Dans mon cas, il s’est agi d’une rupture d’anévrisme. La lente maturation du « j’en ai marre d’errer sans fin dans mon labyrinthe mental » a conduit ma conscience à subitement se désengager de mes processus mentaux [9]. Elle a alors changé d’orbite gravitationnelle, essentiellement parce qu’elle a basculé hors du temps, dans la présence, comme c’est souvent le cas lors d’un accident.
Dans l’absolu, la gravité mentale est neutre, elle suit simplement la conscience. Elle retient les pensées, les ressentis, les émotions, ou encore la perception du temps et de l’espace… Elle agit comme une caisse de résonance qui maintient la fréquence résultant de ces différents éléments, fréquence avec laquelle nous interagissons avec notre environnement.
Cependant, lorsqu’un changement de conscience suffisamment important se produit, la gravité ne résiste pas. Elle relâche ce que l’on est prêt à relâcher, puis elle recrée une attraction ailleurs, là où l’on place maintenant notre nouveau point d’observation. La conscience commence alors à se redéployer à partir de cet espace ; on peut désormais voir ce qui était au-delà de notre orbite habituelle, observer d’autres potentiels et pas juste notre condition humaine ordinaire.
Finalement, dire « ça suffit », revient à dire « je ne serai plus l’esclave de ma propre gravité ». La gravité est en fait malléable, elle s’adapte. Ce n’est pas une force extérieure qui dépasse le libre-arbitre, elle nous sert quand on veut que les choses soient maintenues, et peut se déployer si nécessaire.
Maintenant, la question est la suivante : qu’est-ce qui peut concrètement, dans notre quotidien, nous aider à provoquer un changement plus conscient, à utiliser la force mentale gravitationnelle à notre avantage ?
Loi de l’attraction : comment faire en pratique ?
1. Utiliser le spectre complet de la gravité
La gravité possède sa propre dynamique. Sur Terre, si l’on peut momentanément défier la force gravitationnelle, en prenant l’avion par exemple, elle finit toujours par avoir le dernier mot (on finit toujours par atterrir !).
Une femme enceinte sentira son centre de gravité être modifié pendant 9 mois par la « petite masse » en formation dans son ventre ; petite masse qui bouleversera également l’équilibre gravitationnel du couple formé par ses parents une fois arrivée ! Le changement de conscience induit leur fera relâcher un certain équilibre pour en recréer un autre, généralement axé sur le « petit » centre de gravité fraîchement apparu.
Cependant, déplacer un centre de gravité est beaucoup plus facile à faire avec la gravité mentale, qui est plus malléable. Tout ce que l’on perçoit dans la réalité physique a son image miroir dans une dimension non physique [10] ; et cette image est bien moins retenue par la gravité. Prendre conscience du spectre complet de la gravité, c’est réaliser que celle-ci a également la faculté d’amener les choses dans un état d’expansion ; elle peut faire que les choses s’élèvent, que les pensées respirent ; elle peut se libérer des choses qu’elle a retenues si fermement, comme par exemple :
- notre perception du temps ;
- nos pensées, qu’elles soient focalisées sur ce que l’on veut, ce que l’on ne veut pas, ou sur rien de précis ;
- nos émotions ancrées depuis longtemps, et parfois même inconscientes, qui orientent nos décisions actuelles…
Toutes ces composantes interagissent entre elles ; et, l’univers étant fractal, elles rétroagissent également les unes avec les autres. J’ai dit qu’il était plus facile d’agir sur la gravité mentale, je n’ai pas dit qu’agir sur la gravité mentale était facile… ! Voyons cela dans le détail.
2. Relâcher le temps
Si deux horloges indiquent exactement la même heure et que l’on place l’une d’elle dans un champ gravitationnel, elle va retarder par rapport à l’autre. La relativité générale explique ce phénomène par le fait qu’un objet massif courbe l’espace-temps en le dilatant, provoquant ainsi un ralentissement local du temps.

A l’échelle de la planète, le champ gravitationnel de la conscience de masse contraint notre mental à percevoir le temps ; de façon linéaire ; et à toujours rester sous son emprise. Cela est renforcé par la dynamique de la loi de l’attraction, continuellement à l’œuvre, puisqu’elle passe par notre mental, embarquant alors sa perception du temps dans le processus de création.
Cependant, mettre un délai sur nos demandes n’est peut-être pas la manière la plus efficace de les voir se manifester… Pour les hermétistes, en effet, le temps n’est qu’une conséquence du principe de vibration. Chaque composante de la création a sa propre signature vibratoire ; plus on va vers la matière, plus la vibration ralentit, et plus le temps « apparaît ». La vibration reste pourtant le dénominateur commun à tout ce qui se manifeste dans la sphère temporelle [11].
L’idée est donc ici de se placer intentionnellement hors du temps. C’est la transmutation mentale enseignée par les hermétistes, qui nous invite à penser nos désirs en termes de changement vibratoire plutôt qu’en termes de dimension temporelle. On pourra toujours mesurer les conséquences d’un changement vibratoire dans la dimension humaine temporelle, mais la meilleure manière d’induire un changement reste d’agir comme s’il était déjà là.
Une vibration attire une vibration similaire en vertu du principe de correspondance. Rien à voir avec le temps, d’où l’intérêt de ne pas le mettre dans l’équation ! Il s’agit de deux fréquences qui s’attirent, ou mieux, qui résonnent indépendamment du temps.
3. Choisir ses pensées, doser ses émotions
Si la vibration soutient, par le biais de la résonance, la manifestation de nos créations mentales, qu’est-ce qui modèle notre état vibratoire ? Nos pensées et nos émotions, puisqu’elles composent notre mental [12] ; Emettre une vibration revient alors à émettre une combinaison de ces deux facteurs.
Cependant, par fréquence émise, il faut comprendre non pas chaque pensée que nous émettons mais nos pensées les plus fréquentes et avec lesquelles nous nous sentons bien. Nos pensées les plus fréquentes et avec lesquelles nous nous sentons mal auront un pouvoir d’attraction tout aussi grand… mais ne créeront pas la même chose ! Être vigilant à nos pensées ET à la manière dont nous nous sentons nous assurera ainsi de créer ce que nous voulons au lieu de ce que nous ne voulons pas.
Si la notion de fréquence induit une notion de temps, cela ne vient cependant pas contredire le fait de sortir de la dimension temporelle. L’idée est de penser à ce que nous voulons et de trouver le moyen de nous sentir bien avec cette pensée, tout de suite ; comme si l’on remplaçait la notion de temps par la notion d’instant. Le mental cherchera toujours à nous projeter dans le temps : à nous de revenir dans l’instant ; en nous sentant bien, ou disons, du mieux possible.
Une bonne façon de visualiser cela est peut-être la cymatique qui, pour aboutir à une figure stationnaire, requiert d’entretenir, instant après instant, la même vibration.
4. Observer
Tout repose sur l’observateur. Il n’existe que des potentiels en superposition [13], dont la matérialisation dépend d’un observateur. Autrement dit, la présence d’une conscience est nécessaire pour qu’un potentiel émerge de la superposition. Mais une conscience n’a pas forcément conscience de ce qu’elle observe ; voilà pourquoi un grand nombre d’observateurs inconscients focalisés sur le même potentiel a parfois plus de chances de voir ce potentiel se manifester qu’un petit nombre d’observateurs conscients focalisés sur un autre potentiel [14].

Toujours est-il que l’ensemble des potentiels représente un flux neutre qui, dès lors qu’il se trouve impliqué avec la gravité mentale d’un observateur – ses croyances, son niveau de croyance en tel ou tel potentiel, ses désirs, son niveau de conscience – va être limité dans sa manifestation. Ainsi, un même potentiel se déploiera différemment dans l’expérience selon qu’il est observé par tel ou tel observateur.
Mais quand bien même une conscience observe-t-elle un potentiel, il demeure entre ce que l’observateur désire, ce qu’il observe et ce qui se produit… tout ce qu’il ignore. On tient pour acquis que tout est là alors qu’il y a une multitude d’éléments dont nous n’avons pas conscience. Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas [15].
Parfois, de belles surprises peuvent se manifester… si nous savons observer ! La loi d’attraction est basée sur la similarité. Il existe cependant un cas particulier à la similarité : la similitude. Et cette-dernière se manifeste lorsque l’intérieur et l’extérieur correspondent exactement, ici et maintenant. C’est le cas lorsqu’une synchronicité se produit. Observer cela peut nous faire prendre conscience qu’il existe une ouverture, d’autres potentiels.
5. Développer la transmutation mentale
Nous alimentons à la fois les causes et les effets du monde et de la création, même si nous avons souvent tendance à ne nous considérer que comme un effet, voire une victime. Victime de notre passé, des circonstances, des autres personnes, du temps qui passe, de l’environnement, de la conscience de masse…
Apprendre à équilibrer la perception de notre propre influence sur le monde est la condition à laquelle nous reprendrons notre pouvoir. Car si nous ne passons pas maître dans l’art d’être une cause consciente, nous vivrons notre vie en victime. Telle est la loi de la polarité.
La transmutation mentale est aussi appelée « art de la polarisation ». La polarisation se manifeste par l’existence ou l’apparition, au cours d’un phénomène, de pôles antagoniques. Le principe de polarité nous apprend que ces pôles, opposés en apparence, sont en réalité de même nature. Ils sont vibratoires, et seule une différence de degrés les sépare. La transmutation mentale consiste alors à changer notre niveau de vibration pour passer d’un degré à un autre. C’est pourquoi les hermétistes nous donnent le conseil suivant :
« Pour détruire une mauvaise période de vibration, mettez en activité le Principe de Polarité et concentrez votre pensée sur le pôle opposé de celui que vous voulez annihiler. Tuez l’indésirable en modifiant sa Polarité. »
Le principe de polarité nous enseigne la mise en application pratique et concrète de l’Art de la polarisation ; l’idée étant d’être le plus souvent possible dans un état vibratoire en accord avec ce que nous souhaitons voir se manifester.
On relâche donc un centre de gravité négatif pour en créer un autre, positif. Si cela ne vous rappelle pas la prise en compte du spectre complet de la gravité, vous pouvez retourner au numéro 1 😉 .
En résumé
Tout est énergie qui vibre à une fréquence différente ; chaque fréquence attire une fréquence similaire par résonance. La loi de l’attraction nous invite à émettre la fréquence que nous souhaitons voir se manifester (en prêtant attention à ce à quoi nous pensons le plus souvent et à la manière dont nous nous sentons)… en n’oubliant pas que le flux de fréquences que nous émettons en continu dépend de nous et des fréquences que nous laissons nous influencer… !
Notes & références
[1] Voir l’article sur le principe de mentalisme.
[2] Sauf mention contraire, toutes les citations proviennent du Kybalion.
[3] Voir l’article sur le principe de vibration.
[4] La théorie de Nassim Haramein nous apprend que la matière et le vide quantique communiquent sans arrêt.
[5] Deux fréquences sont dites en résonance lorsque l’une des fréquences est égale à un multiple entier de l’autre.
[6] La conscience est également première, dans l’univers et chez l’être humain, voir l’article Physique et métaphysique pour en savoir plus.
[7] TOLLE Eckhart, Nouvelle Terre, Québec : Ariane Editions, 2005
[8] Voir à ce sujet la dynamique Yin / Yang.
[9] Pour connaître les détails de cette affaire, vous pouvez lire Mon histoire.
[10] C’est le principe de correspondance.
[11] La vibration est, pour les hermétistes, la 4ème dimension de l’univers.
[12] Voir à ce sujet l’article Pensées + émotions = mental.
[13] Cela fait référence à la superposition quantique.
[14] Voir également la question de l’observateur.
[15] Voir à ce propos l’article Comment apprend-on ?
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