Le principe de correspondance
28 MARS 2021 (mis à jour le 17 décembre 2023)
« Ce qui est en Haut est comme ce qui est en Bas ; ce qui est en Bas est comme ce qui est en Haut. » [1]
Table des matières
Le principe de correspondance émane du principe de mentalisme, avec lequel nous avons fait connaissance dans l’article précédent. L’essence du principe de mentalisme réside dans le lien qu’il établit entre le Tout et l’Univers, c’est-à-dire entre l’Être et le Devenir. Les six autres principes – dont le principe de correspondance – sont quant à eux en interaction au niveau de l’univers seulement.
Pour donner une image, c’est un peu comme si le principe de mentalisme était un bouton de fleur dont on ignorerait qu’il puisse « devenir », jusqu’à ce que soudainement, il éclos et s’expanse. Comme une sorte de Big Bang biologique donnant simultanément naissance aux principes et aux lois qui forment l’univers dans lequel nous évoluons.
La notion de correspondance révèle précisément cette simultanéité, cette apparition en dépendance [2] des six autres principes. Peut-être est-ce la raison pour laquelle Hermès l’a énoncée juste après le principe de mentalisme ?
Quoi qu’il en soit, le principe de correspondance offre un terreau fertile à la science des relations proposée par le physicien Nassim Haramein. Ce principe et cette science reposent en effet tous les deux sur l’unité, la similarité et l’harmonie.
Avant d’entrer dans le détail de ces aspects, et afin de mieux les comprendre, je vais m’intéresser à la manifestation du principe de correspondance du point de vue de la géométrie, base de la théorie du champ unifié et fil rouge de cette série d’articles.
Du point émerge la structure
« La Loi de Correspondance (…) atteint seulement cet aspect du Tout que nous pouvons appeler « L’Aspect du Devenir ». Derrière cet aspect, se trouve « L’Aspect de l’Etre », dans lequel toutes les Lois se perdent dans La Loi, tous les Principes se fondent dans le Principe ; et Le Tout, Le Principe et l’Etre sont identiques, un et semblables. »
L’article précédent a mis en lumière la géométrie du principe de mentalisme, la plus simple et la plus mystérieuse qui soit : le point. Celui-ci, symbole du lien entre le Tout et l’univers, constitue littéralement le point de passage entre les mondes relatif et absolu. Là où les Lois et les Principes se fondent et se confondent. Là où toutes les différences observables dans l’univers – le haut et le bas, le féminin et le masculin, la cause et l’effet, le positif et le négatif… – n’existent pas en tant que tels.
Selon Nassim Haramein, à partir du point émergent dans l’univers deux structures géométriques à la base de toutes les autres : le cuboctaèdre et l’étoile tétraédrique.
Le cuboctaèdre est formé de 8 tétraèdres pointant vers l’intérieur, tandis que l‘étoile tétraédrique est formée de 8 tétraèdres pointant vers l’extérieur [3]. L’interaction de ces deux géométries – qui n’ont jamais pu et ne pourront jamais exister indépendamment l’une de l’autre – est la structure du vide.
La symétrie parfaite, nécessaire et suffisante de ce solide, illustre à elle seule que ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et inversement.
Si le haut et le bas sont identiques, cela revient à dire qu’il n’y a ni haut ni bas. On observe pourtant des choses différenciées dans l’univers. Nous verrons dans le prochain article comment la vibration permet à cette réalité d’advenir.
Pour l’heure, poursuivons notre exploration…
Le principe de correspondance, un principe bien sous tous rapports
Trois notions vont nous aider à rendre plus explicite le principe de correspondance : l’unité, la similarité et l’harmonie.
Les hermétistes enseignent que dans l’univers, il existe trois grands plans : le plan physique, le plan mental et le plan spirituel. Ils sont chacun composés de 7 sous-plans, eux-mêmes composés de 7 sous-plans. Divisés en apparence, tous ces plans forment en réalité une unité. Sans quoi aucune correspondance ne pourrait s’établir entre les uns et les autres.
L’unité est matérialisée par le point, qui reste toujours présent au cœur de la structure géométrique du vide dont il est à l’origine. Tout ce qui grandit à partir du point reste dans l’unité. Rien n’est jamais séparé de rien. Tout communique. Tout est Un, intriqué et interdépendant. Tout vient de l’unité et y demeure à jamais.
Le principe de correspondance s’applique tout le temps et partout, que nous en ayons conscience ou non. Il permet et maintient des relations constantes et des manifestations similaires sur les différents plans d’existence.
Ainsi, l’unité et la similarité assurent-elles un accord et une entière correspondance entre les différents plans. Et tandis que ces-derniers forment un tout et concourent à une même fin, apparaît l’harmonie.
Je vous propose à présent de découvrir plus concrètement comment la physique du champ unifié révèlent l’unité, la similarité et l’harmonie qui structurent l’univers.
Le principe de correspondance s’exprime dans l’unité
L’holographie
« S’il est vrai que tout est dans Le Tout, il est également vrai que Le Tout est dans tout. »
La similarité qui caractérise le principe de correspondance nous autorise à déduire que si le tout est dans la partie, il est également vrai, au niveau de l’univers, que la partie est dans le tout. Autrement dit, il y a autant d’informations dans l’univers que dans chaque point qui le compose. En physique, cela s’explique grâce à l’holographie.
Pour comprendre l’holographie, il faut raisonner en termes d’information [4]. Il existe en physique un principe selon lequel toute l’information contenue dans un volume est stockée sur la surface qui le contient [5] : c’est le principe holographique. Il s’applique aux trous noirs, et donc à l’univers d’après la théorie du champ unifié. A l’univers et aussi aux trous noirs de plus en plus petits qu’il contient, jusqu’au proton que l’on retrouve dans le noyau des atomes [6].
Holographiquement parlant – en termes d’information donc – le proton contient la masse de l’univers. Cela veut dire que la masse holographique de tous les protons présents dans l’univers est contenue dans un proton trou noir. Ainsi, l’information de tous les protons est contenue dans chaque proton.
Quel est le rapport avec le principe de correspondance me direz-vous ? C’est simple, la masse holographique du proton n’a de sens que si l’on considère le proton en relation avec tous les autres protons présents dans l’univers, donc dans une unité. Contrairement à la masse standard du proton qui revient à le considérer comme séparé des autres.
Seule la masse holographique du proton reflète le principe de correspondance, car elle fait du proton un trou noir parmi tous ceux qui composent l’univers. Il évolue ainsi dans une unité, une similarité avec ses pairs, et une harmonie grâce à…
La proportion
De l’infiniment petit à l’infiniment grand, on observe en effet le même écart entre deux trous noirs, à savoir une proportion de 1,618 (le nombre d’or).
Un rapport de proportionnalité existe également entre certains opposés. C’est d’autant plus intéressant à observer que cela met en jeu le principe de polarité, que nous aurons l’occasion de développer dans un prochain article.
Il existe notamment un rapport de proportionnalité entre :
- La force gravitationnelle et la force électromagnétique, soient les deux seules forces présentes dans l’univers. Le cuboctaèdre et l’étoile tétraédrique produisent en effet des forces égales et opposées – respectivement la force gravitationnelle et la force électromagnétique – qui évoluent dans une dynamique de retro-alimentation. Au sein de cette unité, chaque force est proportionnelle à l’autre.
- L’entropie (le désordre) et l’auto-organisation. L’entropie d’un trou noir mesure la quantité d’information qu’il renferme. L’entropie est proportionnelle au volume et inversement proportionnelle à la gravité. Ainsi, s’il est vrai que l’entropie de l’univers augmente, elle ne pourra jamais augmenter de façon disproportionnée car elle intriquée avec la gravité, qui l’équilibre en permanence en créant de l’ordre [7]. Ce processus est rendu possible par la nature fractale de l’univers.
Le principe de correspondance s’exprime dans la similarité
Les fractales
« La structure du microcosme est en accord avec la structure du macrocosme. »
LA TABLE D’EMERAUDE [8]
Qui dit similarité, dit fractale. Une fractale est une structure, un motif se répétant à l’infini par un processus itératif. Cette caractéristique, appelée auto-similarité, peut être énoncée de la façon suivante : un agrandissement d’une partie de la structure fractale fait invariablement réapparaître l’ensemble de la structure. On parle bien de similarité – et pas de similitude – car le niveau d’information diffère toujours, même légèrement, d’un niveau fractal au suivant. Aucun niveau ne ressemble complètement à un autre.
Une fractale se construit par homothétie, c’est-à-dire que sa structure se reproduit à l’identique à toutes les échelles, et à l’infini. Autrement dit, une fractale tend vers l’infini, et pourtant chacun de ses niveaux génère une limite. Ainsi, elle illustre la complémentarité entre le fini et l’infini [9].
Les trous noirs sont distribués de l’échelle quantique à l’échelle cosmologique selon une loi fractale et un modèle holographique. Nassim Haramein parle d’univers holofractographique. C’est ainsi que notre univers inclus des trous noirs plus petits, tout en étant lui-même inclus dans un trou noir plus grand.
En s’appuyant sur le principe de correspondance, nous pouvons observer les niveaux fractals inférieurs et supérieurs pour résoudre des paradoxes complexes. En effet, les mêmes dynamiques se retrouvent à toutes les échelles : ce qui fonctionne pour les planètes, par exemple, fonctionne aussi pour les atomes.
Plus proche de nous, un autre aspect de la similarité se révèle également à travers la loi de l’attraction.
La loi de l’attraction
La loi de l’attraction résulte de la combinaison des 7 principes hermétiques, chacun d’entre eux en explicitant une facette. Le principe de mentalisme, comme son nom l’indique, nous a appris qu’elle repose sur le mental et ne dépend pas du temps.
Avec le principe de correspondance nous prenons conscience de la notion de ressemblance qui sous-tend la loi de l’attraction. Pour l’énoncer simplement, disons qu’une pensée attire une pensée similaire. Or il ne peut exister de pensées similaires qu’en vertu du principe de correspondance. Rien à voir avec le temps, en effet, il s’agit de deux fréquences, ou vibrations, qui s’attirent, ou mieux, qui résonnent.
Pour chaque fréquence émise, l’univers doit trouver une fréquence similaire. Par fréquence émise, il faut comprendre non pas chaque pensée que nous émettons mais nos pensées les plus fréquentes [10] ET avec lesquelles nous nous sentons bien. Nos pensées les plus fréquentes ET avec lesquelles nous nous sentons mal auront un pouvoir d’attraction tout aussi grand… mais ne créeront pas la même chose ! Il nous faut surveiller nos pensées ET la manière dont nous nous sentons. Nous nous assurerons ainsi de créer ce que nous voulons au lieu de ce que nous ne voulons pas. Car nous ne pouvons pas nous arrêter de créer !
La loi de l’attraction établit une correspondance entre ce qui est créé mentalement et ce qui est manifesté [11]. C’est un miroir entre l’invisible (le mental) et le visible (la manifestation), entre l’intérieur et l’extérieur. On pourrait l’énoncer ainsi : la manifestation est la preuve de ce que l’on vibre.
La loi de l’attraction est ainsi basée sur la similarité. Il existe cependant un cas particulier à la similarité : la similitude. Et cette-dernière se manifeste lorsque l’intérieur et l’extérieur correspondent exactement ici et maintenant. C’est le cas lorsqu’une synchronicité se produit [12].
Le principe de correspondance s’exprime dans l’harmonie
La loi de l’attraction est, on l’a vu, également basée sur la résonance, résonance elle-même étroitement liée à l’harmonie. En musique par exemple, l’harmonie est créée par la résonance de sons appelés harmoniques, dont la fréquence est un multiple entier d’une fréquence fondamentale. Autrement dit, les harmoniques sont – comme par hasard ! – des fractales. L’harmonie ne se limite bien sûr pas à la musique, l’univers n’étant composé que de fréquences qui entrent plus ou moins en résonance les unes avec les autres [13].
Dans l’univers, l’harmonie se manifeste par résonance entre les différents plans d’existence. Cela est rendu possible parce que chaque principe et chaque loi se manifestent sur chaque plan.
Selon la philosophie hermétique, nous évoluons sur trois plans d’existence principaux. Pour bien comprendre ce dont il s’agit, nous devons penser en termes de vibrations. Ainsi, nous comprendrons que ces trois plans n’existent pas indépendamment les uns des autres, mais plutôt au sein d’un continuum vibratoire.
Les différents plans d’existence
Le plan qui nous est le plus familier est le plan physique. Il correspond à l’univers visible, là où se déploient forces, énergie et matière. Nous en avons une expérience directe, donnée par les manifestations physique et matérielle que nous observons et que nous éprouvons. De manière naturelle, c’est sur ce plan que nous nous basons pour tenter de comprendre l’univers.
Vient ensuite le plan mental, celui des processus de pensées. Son lien avec le plan physique se situe au niveau des émotions, point de rencontre du mental et du corps. Le spectre de vibrations du plan mental est très large, c’est pourquoi nos pensées – et les expériences sur le plan physique qui en découlent – peuvent être les meilleures comme les pires…
Enfin, le troisième plan est le plan spirituel. Il représente notre lien avec le Tout. Nous l’avons vu précédemment, tout est mental dans l’univers et l’univers est contenu dans l’âme du Tout. Nous évoluons donc simultanément dans l’univers et dans le Tout. Lorsque nos pensées sont d’une grande pureté, elles flirtent avec les plus hautes vibrations de la création : elles émanent de notre mental spirituel.
Comme mentionné précédemment, ces trois grands plans sont chacun composés de 7 plans inférieurs, eux-mêmes composés de 7 sous-plans. Cependant, ces divisions restent plus ou moins artificielles du fait du continuum vibratoire dans lequel elles existent. Ainsi, par exemple, il n’y a pas de division nette entre les phénomènes supérieurs du plan physique et les phénomènes inférieurs du plan mental. De même qu’entre les phénomènes supérieurs du plan mental et les phénomènes inférieurs du plan spirituel.
Continuum et limites
Pour finir, je voudrais mentionner une chose assez intrigante. Si l’on considère les 3 grands plans chacun composé de 7 plans inférieurs, chacun composé de 7 sous-plans, on arrive à un nombre total de plans équivalent à 147 (7 x 7 x 3). Ce nombre est très proche du nombre de faces visibles sur la géométrie du vide, à savoir 144.
En fait, ces deux nombres sont suffisamment proches l’un de l’autre pour qu’on puisse émettre une hypothèse. Comme nous l’avons vu, toutes les divisions et sous-divisions de plans ne sont adoptées que pour faciliter la pensée et l’étude scientifique. En réalité, elles sont arbitraires car il arrive un moment où elles se confondent plus ou moins les unes dans les autres. Ainsi, parler de 147 plans comme s’ils étaient parfaitement définis ne reflète pas l’idée, et encore moins la réalité, d’un continuum.
A l’inverse, la structure du vide présente un nombre fini de facettes, qui ne sont pourtant que vibration. La théorie du champ unifié prévoit que le fini contient l’infini. On pourrait dire que la matière, finie, est faite de vibrations, qui, elles, se trouvent dans un continuum infini. Elles évoluent en permanence, changeant de degré sur l’échelle des vibrations.
Alors, de la même manière que les 144 faces de la structure du vide sont composées de vibrations qui tendent vers l’infini, les 147 sous-plans de l’univers le sont aussi. Les séparations entre les degrés étant arbitraires – les uns pouvant parfois se confondre avec les autres – le décompte des sous-plans ne peut pas être d’une grande précision. Il s’agirait alors plutôt de multiplier des nombres infinis proches de 7, ce qui nous amènerait à un résultat s’approchant davantage de 144 que de 147. Ainsi seraient unifier les deux approches.
J’ai beaucoup parlé de vibration dans cet article, il est grand temps d’approfondir le sujet avec le principe de vibration !
Points clés
- La notion de correspondance révèle l’apparition en dépendance des principes et des lois qui régissent l’univers, et ce sur différents plans.
- Le principe de correspondance s’exprime dans l’unité (principe holographique), la similarité (fractales) et l’harmonie (résonance).
- La loi de l’attraction est basée sur le principe de correspondance : ce qui est manifesté dans notre expérience est similaire à ce que nous avons créé mentalement.
Notes & références
[1] Sauf indication contraire, toutes les citations proviennent du Kybalion.
[2] Pour mieux comprendre la notion d’apparition en dépendance, vous pouvez consulter l’article Réalité et physique quantique.
[3] On voir apparaître là le principe de genre. Vous pouvez également consulter l’interprétation de ces géométries donnée dans l’article Féminin, masculin, univers connecté.
[4] Pour une explication détaillée, consultez l’article sur l’univers holographique.
[5] A concurrence du quart de cette surface.
[6] La masse holographique prend en compte l’énergie du vide que contient le proton : 1055 g. Soit l’équivalent de la masse de l’univers. Etant donné que cette masse établit le fait que l’univers est un trou noir, elle établit nécessairement le fait que le proton en est un également. Pour en savoir plus, voir l’article sur le proton de Schwarzschild.
[7] Pour une explication plus détaillée, consultez l’article sur la gravité, l’entropie et l’auto-organisation.
[8] La table d’Emeraude – Apollonius de Tyane : Le Livre du Secret de la Création et de l’Art de la Nature ou Livre de Balinus le sage sur les causes.
[9] Voir aussi l’article consacré aux fractales.
[10] Ceci est à mettre en relation avec le fait que si l’on alimente suffisamment un système dans une certaine intention, il ne pourra faire autrement que de la manifester. Vous pouvez consulter à ce propos la série d’articles consacrée à l’effet papillon.
[11] On parle bien de similarité car ce que nous créons ne dépend pas que de nous, en fait nous le cocréons. Pour en savoir plus, voir l’article sur la conscience quantique.
[12] Voir à ce propos la série d’articles consacrée aux synchronicités.
[13] Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la section consacrée à la résonance dans l’article Gravité, entropie et auto-organisation.
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