Le principe de genre
13 AVRIL 2022 (mis à jour le 11 janvier 2024)
« Il y a un genre en toutes choses ; tout a ses principes Masculin et Féminin ;
le genre se manifeste sur tous les plans. » [1]
Table des matières
Nous voici presqu’arrivés au terme d’un voyage entamé il y a plus d’un an… Je ne pensais pas couvrir autant d’information en m’engageant sur les traces des hermétistes ; à vrai dire, ma première idée était de présenter les sept principes en un seul article… La blague ! C’était sans compter sur la richesse et la profondeur de ces enseignements, qui m’ont réservé une ultime surprise avec le principe de genre…
Tout a commencé par un double questionnement. Premièrement, pourquoi le principe de genre occupe-t-il la 7e et dernière place des enseignements d’Hermès ? Et deuxièmement, si le Féminin et le Masculin peuvent déjà être exprimés grâce au principe de polarité, quelle est la raison d’être du principe de genre ? La seule réponse que j’ai trouvée est relative à… devinez quoi : la géométrie ! Jusque-là, rien de très surprenant me direz-vous !
Bien que la géométrie a de fait été ma première clé de lecture, j’y reviendrai dans la deuxième partie de cet article. Car de manière inattendue, une exploration plus poussée du principe de genre m’a replongée dans l’expérience que j’ai vécue il y a un peu plus de 8 ans, et dont le récit est à l’origine de ce blog. Puisque tout part de l’expérience, il m’a alors paru évident de la relater à nouveau, et avant tout, portée cette fois-ci par les enseignements du Féminin et du Masculin.
Une expérience du principe de genre
Je vais reprendre ici le déroulé des événements en ne conservant que les plus significatifs par rapport au thème de cet article. Si vous ne connaissez pas mon histoire, une première lecture pourrait vous donner une perspective déjà riche d’enseignements. Cependant, mon récit originel comporte aussi beaucoup d’informations didactiques, qui pourraient vous entraîner sur un itinéraire bis assez long… Moralité : je vous laisse choisir par quel chemin vous préférez passer !
Quoi qu’il en soit, et pour profiter au mieux de ce nouveau partage d’expérience, je vous invite à considérer que la dynamique des principes Féminin et Masculin est actuellement présente et active en vous sur le plan mental, et ce, que vous soyez un homme ou une femme. Si cette démarche vous paraît pour l’heure un peu abstraite, votre perspective devrait s’élargir au fur et à mesure de mon récit.
Mon propos ici est de mettre en évidence le genre mental chers aux hermétistes, en illustrant le ballet des énergies féminines et masculines qui s’est joué en moi cette nuit-là.
La dynamique du mental
Avant mon expérience, j’avais conscience que le mental est une énergie masculine très efficace pour percevoir la réalité de manière spécifique : séparation, temps, espace… Pour moi, s’il était théoriquement possible de vivre un autre état de conscience, un état d’unité, le simple fait de le vouloir ne suffisait pas à le vivre. Je plaçais alors la perception au cœur du mystère, la pensée ayant usurpé la place de la vraie perception, celle de l’unité. Jusqu’à quel point l’activité cérébrale pouvait entretenir l’illusion qu’elle produisait la conscience quand elle permettait simplement d’accéder à l’expérience et l’interpréter, telle était la question.
Je n’avais pas conscience, cependant, que la dynamique du mental relève à la fois des principes Masculin et Féminin. Le Masculin a en effet la faculté d’impulser une direction à la création mentale. Puis, à l’image de la femme qui enfante, le féminin fait ensuite germer cette graine à l’aide des schèmes réactifs inconscients tapis au cœur de sa propre dynamique. Ainsi se structure le processus de pensée, qui répète toujours les mêmes schémas en des circonstances semblables ou analogues.
Quelle que soit la graine, que ce soit une graine de contrôle ou une graine de libération, le Féminin la fera pousser. Masculin et Féminin ont de fait chacun une responsabilité dans ce processus. En avoir conscience, c’est prêter attention à la qualité des graines semées par le Masculin, et user de discernement pour choisir les graines que le Féminin fera prospérer.
J’y reviendrai. Mais plongeons à présent dans mon expérience…
Recherche explication…
19 décembre 2013 – 20h
La fissure d’un anévrisme vient de provoquer un saignement dans l’hémisphère droit de ma tête, au niveau des méninges. Je ressens un violent et soudain mal de tête qui m’avertit que quelque chose d’inhabituel est en train de se produire. L’intensité de la douleur focalise complètement ma pensée sur cet état de fait.
Il me vient à l’idée que j’ai peut-être la première migraine de ma vie, mais comment savoir puisque, justement, je n’en ai jamais eue ? Mon mental, ne pouvant se satisfaire de l’approximation de cette éventualité, cherche une autre hypothèse. J’évalue rapidement mes autres symptômes : à ce stade, aucun.
- Le Masculin a orienté le Féminin dans une première direction de recherche. Le Féminin n’ayant pas la possibilité de faire prospérer cette graine, le Masculin l’a alors orienté dans une autre direction. Ensemble, ils ont tenté de comprendre les événements.
… désespérément
Pour autant, la possibilité d’être en train de faire un AVC ne me traverse absolument pas l’esprit. Mon mental est sans doute tout simplement incapable de suspecter ce diagnostic parce que dans sa base de données du moment, mes symptômes ne correspondent pas du tout à ceux qui définissent cette pathologie.
Je ne sais pas encore que l’hémorragie méningée a pour caractéristique principale un mal de tête brutal, extrêmement intense et durable, soit précisément le symptôme qui se manifeste à ce moment-là.
N’en sachant rien, mon mental continue donc son travail habituel, il cherche, analyse, compare… La vérité, c’est qu’il ne peut mettre en relation cette sensation étrange avec aucune autre. Il a beau chercher dans sa base de données, rien ne correspond, aucun état connu qui s’approche de celui-ci, aucune expérience équivalente à mettre en balance pour savoir quoi faire… En fin de compte, tout ce qu’il arrive bien malgré lui à trouver, ce sont ses limites.
- Les recherches du Féminin n’aboutissant à rien de concluant, sa dynamique a fini par s’essouffler et par perdre l’énergie qu’elle génère habituellement par son propre mouvement [2]. Cette perte de vitesse a cependant contribué à révéler une autre dynamique du Masculin…
Du détachement à la présence
La peur commence alors à me gagner. Etrangement, je ressens aussi un certain détachement par rapport à cette peur. J’en ai pour ainsi dire une conscience inhabituelle. C’est comme si je pouvais observer ma peur, comme si je reconnaissais que la peur était là mais qu’elle pourrait tout aussi bien ne pas y être.
C’est alors que la conscience que j’ai de moi-même va en quelque sorte s’élargir. L’état d’urgence dans lequel je me trouve est sur le point de me faire basculer dans un « temps » qui ne m’est pas familier : l’ici et maintenant, la présence.
- Au moment où le Masculin a envoyé une autre impulsion au Féminin, en l’occurrence l’ « émotion peur », ma conscience a réalisé que le Masculin était aussi capable « de se tenir en dehors de la création mentale et de se comporter vis-à-vis d’elle comme un spectateur », ainsi que l’enseignent les hermétistes.
- Le détachement du Masculin a eu pour conséquence de stopper l’élan du Féminin, rendu ainsi incapable de faire grandir cette peur.
- Il a également conduit ma conscience à percevoir directement les événements, au-delà de la dimension temporelle, qui elle appartient à la perception du mental.
A cœur ouvert
Précisément, ma conscience bascule de ma tête à mon cœur. Je perçois toujours ma douleur, mais elle est comme en arrière-plan, presque devenue secondaire.
Alors, quelque chose qui n’est pas de l’ordre de la pensée, quelque chose de plus grand prend place en moi, comme une puissance d’une sérénité absolue qui émane de mon cœur et qui, si on la traduisait en mots, m’affirmerait : « Quoi qu’il arrive, ça va aller ». Cela s’impose sans s’imposer.
C’est une énergie très différente de ce dont j’ai l’habitude, qui ne cherche pas à avoir raison, qui est là en toute simplicité.
- A ce moment-là, le Masculin n’était plus en train d’observer la dynamique mentale du Féminin. Ainsi, ma conscience s’est dissociée de tout processus mental, qu’il soit masculin ou féminin. Mon Être est devenu conscient de lui-même.
Une nouvelle perception
A l’instant où la présence se manifeste, elle contrebalance simultanément mon sentiment de peur et fige mon mental. A ce moment-là, je suis ma conscience désynchronisée de mes émotions et de mes pensées. Comme si ma conscience n’était plus focalisée sur mon mental.
Je suis donc là, plus que jamais, consciente, présente, mais je ne suis pas mon mental, j’existe en dehors de lui, en unité avec Tout. Je me vis comme une version plus vaste de moi-même. Cet état de grâce dure un instant, une éternité.
- Il serait plus juste de dire que j’ai fait l’expérience de ma propre unicité, dans le sens où je n’avais plus la perception d’être en lien avec autre chose ou quelqu’un d’autre. J’étais, simplement.
- Cela se situe au-delà de la prise de conscience mentale. En effet, celle-ci implique un observateur, elle progresse de l’inconscient vers le conscient, par retour d’expérience. Elle est basée sur un double mouvement : vers l’extérieur (l’observation) et vers l’intérieur (le retour d’expérience). Elle implique respectivement les dynamiques masculines et féminines, offrant ainsi à l’être humain l’incroyable possibilité de s’expérimenter à la fois de l’extérieur et de l’intérieur.
- Ce que je percevais jusque-là comme extérieur, en tant qu’observateur, n’était plus. Alors la perception authentique s’est manifestée : plus d’observateur, plus d’identité, l’observateur et l’observé ne faisaient qu’un [3]. La perception la plus mentale qui puisse s’approcher de cet état et avoir ainsi du sens dans l’expérience humaine est celle vécue lors d’une synchronicité.
Une autre expression du masculin
Puis, contre vents et marées, persuadé d’avoir raison et ne pouvant laisser autre chose que lui-même exister, mon mental reprend très vite les commandes. Il s’identifie aussitôt au « quoi qu’il arrive, ça va aller » émis par la conscience émanant de mon cœur et je me dis que ça ne doit pas être bien grave, que ce mal de tête va passer. A ce moment-là, tout va très vite, l’urgence de mon corps me pousse à agir, tandis que déjà, la grâce me porte.
Je suis en train d’attendre mon conjoint, James. Il est en retard. J’aimerais qu’il sache dès que possible ce qui se passe car il y a urgence. Je l’appelle et devant mon insistance à venir auprès de moi, il laisse l’achat de son sandwich en plan.
Une question m’est venue après cette soirée : qui sait si j’aurais vécu ce moment de « présence à moi » si cette expérience m’était arrivée en sa présence à lui ?
- Une expression du Masculin, incarnée par James, ne s’est pas manifestée à l’extérieur, en raison de son retard. Un « non-événement » qui est entré en résonance avec l’effondrement d’une limite – la rupture d’anévrisme – à l’intérieur.
Reprendre le contrôle, mais différemment
Au vu de mon état et de mon manque d’assurance évident à me mettre en mouvement, il envisage deux options : prendre un taxi, rentrer à la maison et suivre l’évolution de la situation, ou bien appeler directement les pompiers.
Mon mental ne cède pas, il s’est déjà résolu à faire une croix sur la soirée, il ne veut pas en plus envisager qu’il m’arrive quelque chose de grave et que je puisse être en danger. Il ne veut pas l’envisager, c’est sa façon de reprendre le contrôle. En fait, il se remet en quête d’une explication et d’une solution, et pour ce faire, il a besoin d’avoir les idées claires. C’est pourquoi il classe l’expérience de la présence dans le dossier « je n’ai rien compris, mais je verrai cela plus tard », tout en croyant sans trop savoir pourquoi que « ça va aller ».
- Le Masculin n’a pas compris ce qui venait de se passer, il a cherché à reprendre le contrôle en récupérant ce qu’il pouvait, envoyant cette nouvelle impulsion au Féminin.
Une réalisation à incarner
Par le désir de ma conscience de sortir du mental et grâce à l’intervention conjuguée de Madeleine et du neurochirurgien qui a réalisé l’embolisation de l’anévrisme [4], je me suis approchée au maximum de la limite au-delà de laquelle je n’aurais pu ramener la réalisation profonde de cette expérience dans mon incarnation. Finalement, cette expérience m’a amenée à établir une nouvelle relation avec moi-même. Sans quoi poursuivre ma route sur cette Terre aurait été trop difficile pour moi.
- Fondamentalement, le Féminin et le Masculin désirent travailler en bonne intelligence à l’avancement de la conscience. En tant que principes incarnés, ils doivent cependant composer avec des vibrations plus ou moins hautes. Ils peuvent alors se perdre à faire pousser des « mauvaises » graines, ou disons, à faire des expériences de souffrance et de séparation… qui font malgré tout avancer la conscience…
- Mon expérience m’a montré qu’à choisir des graines divines, on obtient des miracles. Dans son intérieur profond, mon Féminin a reçu le soutien total du Masculin. Autrement dit, le désir profond du Féminin (expérimenter l’amour de soi et le partager avec le Masculin) a trouvé une résonance dans le désir profond du Masculin (servir le Féminin pour s’ouvrir à l’amour de soi). C’est comme si le Masculin avait dit au Féminin « Ok, je vais tout mettre en place « à l’extérieur » pour te permettre de faire l’expérience que tu désires faire plus que tout. Et je vais tout faire pour que l’esprit que l’on habite puisse poursuivre son incarnation avec cette réalisation ».
- Cet engagement total et désintéressé du Masculin reste à ce jour une immense source d’inspiration pour mon Féminin.
Après avoir abordé le genre mental à travers mon expérience, revenons à présent aux enseignements hermétiques.
Le genre mental
Femmes et hommes sont respectivement les représentants des principes Féminin et Masculin. Cependant, le principe Masculin est également présent chez les femmes, tout comme le principe Féminin l’est chez les hommes [5]. Les hermétistes nous rappellent par ailleurs que « le genre mental n’a pas de rapport avec le genre physique de quelqu’un, ni n’implique que quelqu’un d’un certain genre sexuel soit nécessairement du même genre mental ».
Le « Je » et le «Moi»
« Aucune création physique, mentale ou spirituelle n’est possible sans [le principe de genre]. »
Le but du principe de genre est d’enfanter, sur n’importe quel plan de la vie phénoménale. Sur le plan mental, les hermétistes parlent d’un double aspect de l’esprit qui se trouve en tout individu : le « Je », qui correspond au principe Masculin, et le « Moi » au principe Féminin.
Comme nous l’avons vu, le « Je » a la faculté de projeter un courant d’énergie vibratoire vers le « Moi » afin d’initier une création mentale particulière. Ainsi le principe Féminin tend constamment à recevoir les impressions que le principe Masculin tend constamment à lui envoyer. Le « Je » est aussi capable de rester spectateur des créations et des générations mentales du « Moi », qui possède une puissance d’énergie créative énorme. Les hermétistes nous disent que « le Moi apparaît à la conscience comme doué du pouvoir latent de créer et d’engendrer une progéniture mentale de n’importe quelle nature ».
C’est grâce à l’énergie qu’il reçoit du « Je » que le « Moi » est capable de réaliser matériellement ses créations mentales. Mais si le « Moi » reçoit l’énergie du « Je » qui partage le même esprit que lui, il en reçoit également d’autres « Je » extérieurs à lui. C’est là qu’il est sûrement utile que la conscience et le discernement entrent en « Je » / jeu… !
Du bon usage du genre mental
Pour prendre un exemple marquant, vivre dans une société patriarcale n’implique pas que nous utilisions le principe Masculin exagérément, ni à bon escient. En fait, paradoxalement, la plupart d’entre nous utilisons davantage notre principe Féminin, et la plupart du temps pour maintenir inconsciemment une société patriarcale. Simplement parce que nous en avons intégré l’idée et que nous la faisons prospérer en acceptant d’autres graines en rapport avec le patriarcat (qui peuvent donc être des graines pro ou anti patriarcat…).
En effet, à défaut de connaître l’existence du principe de genre et d’en faire bon usage, nous aurons tendance, sans même nous en apercevoir, à faire nôtres les pensées et les idées envoyées vers notre « Moi » par le « Je » de l’esprit d’autres individus… Ces idées ainsi logées dans notre esprit se développeront et finiront par être considérées comme notre véritable fil mental.
Utiliser correctement les deux principes mentaux, c’est être capable de choisir l’idée sur laquelle nous voulons nous focaliser, puis y accorder une attention soutenue. Le principe Masculin stimulera alors le principe Féminin sur ce sujet, et le principe Féminin travaillera à générer une activité mentale conséquente.
Les qualités du Féminin et du Masculin
Le « Je » agit dans le conscient, le visible, et le « Moi » dans l’inconscient, l’invisible.
L’énergie féminine est celle de la créativité, de l’expression artistique, de la fluidité ou encore de la générosité. C’est elle qui donne la vie. Elle est représentée sous forme de spirales, qui partent du centre vers toutes les directions. C’est une énergie qui tourbillonne et s’écoule.
L’énergie masculine est celle de la force, de l’équilibre, de l’organisation et de la stabilité. C’est la capacité à faire les choses, à protéger. C’est une énergie mentale aussi. Le Masculin rayonne ses énergies à partir du centre, en lignes droites et structurées.
Cependant, dire que le principe Masculin apporte l’équilibre est aussi vrai que de dire qu’il génère un déséquilibre [6]. Tout comme le Féminin, il alterne entre les deux positions, sans quoi aucune progression ne serait possible. Une chose peut être à la fois une et son contraire, tout dépend du moment et de l’endroit depuis lesquels on l’observe.
Lignes droites pour le Masculin, courbes pour le Féminin : les deux principes expriment la même géométrie mais différemment.
Les courbes féminines représentent 12 spirales de Fibonacci. Elles partent toutes du même point central – il n’y a pas de rotation sans point de référence – et se rejoignent aux 12 points nodaux de l’étoile. Les 6 premiers points délimitent un hexagone central (ou cuboctaèdre en 3D), les 6 suivants une étoile à 6 branches (ou étoile tétraédrique en 3D).
Observons maintenant la dynamique qui sous-tend cette géométrie.
Dynamique géométrique du principe de genre
Il n’y a pas de polarité sans géométrie
En introduction, je questionnais la nécessité du principe de genre étant donné que le principe de polarité permet déjà d’exprimer les énergies féminine et masculine. Il se trouve que le principe de genre répond à une géométrie très spécifique.
En se basant sur la théorie du champ unifié de Nassim Haramein, on peut assimiler le cuboctaèdre (à gauche) au Féminin ; c’est l’énergie qui va vers l’intérieur, vers l’infini. L’étoile tétraédrique (à droite) représente alors le Masculin, l’énergie qui va vers l’extérieur, vers les limites [7].
Ces deux géométries sont à la base de la géométrie du vide et expliquent comment les structures qui composent l’univers peuvent garder leur cohérence (principe Féminin) tout en évoluant (principe Masculin) [8]. Elles sont imbriquées l’une dans l’autre à toutes les échelles, évoluant en suivant un processus fractal. Ainsi, le cuboctaèdre est-il à la fois le contenu et le contenant de l’étoile tétraédrique, elle-même étant à la fois le contenu et le contenant du cuboctaèdre.
Le principe de genre, un aboutissement énergétique
En tant que représentantes du septième et dernier principe, les géométries formant le principe de genre contiennent :
- Le principe de mentalisme, représenté par un point
- Le principe de correspondance, du fait de la symétrie parfaite de ces géométries
- Le principe de vibration, qui permet de lier le vide et la matière via les ondes d’échelle
- Le principe de polarité, avec deux géométries distinctes et en même temps inséparables
- Le principe de rythme, via la progression fractale qui les unit
- Le principe de cause et d’effet, la fractale supérieure ne pouvant exister que grâce à la fractale inférieure
Le principe de genre est comme l’aboutissement des principes précédents, la forme manifestée qui englobe les six premiers principes. La dualité a finalement abouti à la manifestation géométrique des principes Féminin et Masculin.
Une dynamique énergétique s’est alors mise en place : celle du double tore. L’information y circule en s’enroulant en sens opposé à partir des pôles et en direction du centre. Il s’agit d’une double rotation dans laquelle les deux tores tournent en sens inverse l’un de l’autre. De ce double mouvement, naissent les forces gravitationnelle et électromagnétique présentes dans l’univers, qui correspondent respectivement aux énergies féminine et masculine.
La représentation Yin / Yang du principe de genre
Les Chinois représentent cette dynamique avec le symbole du Yin et du Yang, qui correspond au double tore vu du dessus.
D’après Nassim Haramein, il y a une analogie directe entre ce symbole et la dynamique de l’univers. Il existe en effet 64 combinaisons possibles du Yin et du Yang qui, selon lui, correspondent aux 64 tétraèdres formant la structure du vide, d’où tout émerge et où tout retourne. Notons que le Yin et le Yang peuvent chacun se diviser en sous-éléments Yin et Yang, à l’infini, illustrant ainsi un processus fractal.
Yin et Yang sont à la base des noms communs qui désignent des choses concrètes. Yin signifie « ubac », le versant d’une montagne exposé au nord, et Yang « adret », le versant exposé au sud. Tels les deux versants d’une montagne ou les deux faces d’une pièce, l’un n’existe pas sans l’autre, ainsi que nous le rappelle le principe de polarité. Ainsi, les deux aspects d’une même situation oscillent en permanence, dans un battement continuel.
Le Yin et le Yang évoluent dans un mouvement qui, entraîné par l’avancement de la conscience, produit invariablement un passage de l’un à l’autre. La dynamique Yin / Yang offre ainsi en continu une expérience toujours plus aboutie de chaque principe [9].
On peut rapprocher la « pensée par deux » induite par le Yin et le Yang du double aspect de l’esprit des hermétistes.
L’Etre et le Devenir
Du point de vue énergétique, le principe de genre est équilibré en chacun de nous, car il est lié à la géométrie de la structure du vide, qui est inaltérable. Cependant notre conscience et notre perception peuvent nous amener à privilégier un genre plutôt qu’un autre, en fonction de notre sexe ou de notre compréhension de l’un ou l’autre par exemple.
Du point de vue énergétique, le « Je », masculin, est l’aspect de l’Etre, et le « Moi », féminin, est l’aspect du Devenir. Les deux communiquent constamment, faisant osciller l’univers et les structures qui le composent ente l’ordre et le chaos, afin de les faire progresser. On pourrait dire aussi que le « Je » se tient dans la conscience, et que le « Moi » n’a pas encore été porté à la conscience mais en a le potentiel. La prise de conscience est le moteur du Devenir et des diverses manifestations de l’énergie.
Nous ne retournons pas à la conscience originelle, nous sommes des êtres souverains qui faisons évoluer la conscience dans la matière.
J’espère avoir ici rendu leurs lettres de noblesse aux principes Féminin et au Masculin. Et j’espère avoir éclairé les principes hermétiques sous un autre jour.
Points clés
- La dynamique du principe de genre est présente et active en chacun de nous, sur les plans physique, mental et spirituel.
- Toutes les idées logées dans notre esprit par le Masculin se développent grâce au Féminin, et finissent par être considérées comme notre véritable fil mental. Attention à ce que nous acceptons…
- Du point de vue de la géométrie, les principes Masculin et Féminin expriment la même géométrie mais différemment, en lignes droites pour le Masculin, en courbes pour le Féminin. La dynamique énergétique reliée à la dynamique du principe de genre est celle du double tore.
- Les dynamiques masculines et féminines offrent respectivement à l’être humain l’incroyable possibilité de s’expérimenter à la fois de l’extérieur et de l’intérieur.
Notes & références
[1] Sauf indication contraire, toutes les citations proviennent du Kybalion.
[2] Voir l’article Pensée + émotion = mental à ce sujet.
[3] Voir également l’article L’expérience consciente à ce sujet.
[4] Pour un récit plus détaillé, lire la 3e partie de Mon histoire.
[5] Biologiquement parlant, hommes et femmes possèdent les mêmes hormones mais dans des proportions différentes. Ils sont semblables et dissemblables, pour reprendre les termes du principe de polarité.
[6] Les extrêmes veulent dire la même chose comme nous l’enseigne le principe de polarité.
[7] Voir également l’article Féminin, masculin univers connecté sur le sujet.
[8] Voir l’article sur les structures dissipatives pour une description plus physique du phénomène.
[9] Voir également le 5e volet de l’article L’effet papillon au sujet de la dynamique Yin / Yang.
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2 commentaires à propos de “Le principe de genre”
Très belle séries d’articles.
Merci pour votre travail de recherche et de restitution synthétique.
Merci pour votre commentaire 🙂