Ma vie quantique : pourquoi ce blog ?
11 NOVEMBRE 2018 (mis à jour le 13 mai 2023)
Table des matières
L’idée de transmettre un témoignage de résilience à ma fille sur ce que j’ai vécu dans la nuit du 19 décembre 2013 est à l’origine de ce blog. Je ne sais pas comment – du haut de ses 22 mois à l’époque – elle a perçu et vécu le fait d’être sans préavis séparée de sa maman pendant les 15 jours ayant suivi la rupture d’anévrisme qui m’a ébranlée. Je ne sais pas comment elle a perçu et vécu le fait d’être alors plongée dans une effervescence à la fois empreinte d’amour et de peur. Je ne le sais pas, et est-ce si important ? L’essentiel pour moi et ce qui, j’ose espérer, lui sera le plus précieux et le plus utile, est de lui témoigner mon amour tout en lui transmettant le fruit de mon expérience.
La résilience passe par la conscience

A l’évidence, ce blog m’a emmenée beaucoup plus loin qu’un simple témoignage. Très tôt dans la rédaction, j’ai su qu’il ne pourrait pas uniquement s’agir d’une histoire à raconter à ma fille. Parce que ce qui s’est produit en moi ce soir-là m’a donné – ainsi que le nomme Eckhart Tolle – un « aperçu de ce que veulent dire la présence, l’éveil ou la conscience » [1]. Ce fut le début de ma résilience.
Cette nuit-là m’a semblé durer une vie. Paradoxalement, ce fut un concentré de quelques secondes, qu’il m’aura fallu plusieurs mois à réaliser, incorporer et exprimer.
Dans cet espace-temps, j’aurais découvert l’enseignement d’Eckhart Tolle, qui a sans commune mesure ajusté ma perception de la vie. La résilience passe par la conscience. L’enseignement d’Eckhart Tolle reflète avec une grande justesse ce que j’ai vécu en cette étrange nuit de décembre. C’est la raison pour laquelle il m’a paru évident qu’il constitue ma première grille de lecture.
J’aurais pu en rester là. Mais le thème de la conscience m’inspirait, m’habitait. Je voulais l’explorer davantage. Comprendre par quel mystère cette rupture d’anévrisme était survenue à un moment et à un endroit qui se sont révélés si opportuns pour moi. J’avais besoin d’ancrer mon changement d’état de conscience. Pour autant, je ne cherchais pas à rationaliser cette expérience. Je souhaitais simplement qu’elle ait sa place telle que je l’avais vécue. Et, ainsi, qu’elle offre une mise en lumière de cet ordre des choses différent auquel elle invitait. Une demande ambitieuse, en somme. Elle m’a poussée à entamer des recherches qui, contre toute attente, m’ont conduite jusqu’au monde scientifique.
Pour une science plus consciente
J’ai découvert en effet que la science, et en particulier la physique, avait des choses à dire au sujet de la conscience. Dans un premier temps, je suis restée à la fois intriguée et perplexe face à cette découverte. Car jusque-là, ma vision de la science se résumait plutôt à cette simple réflexion : la conscience ne semble pas faire partie des considérations des scientifiques. Sauf – peut-être – des physiciens du quantique.
Je me souviens qu’au lycée, les mathématiques et la physique étaient mes matières préférées. Je comprends aujourd’hui pourquoi je n’ai jamais voulu poursuivre dans ces deux disciplines après mon bac scientifique. Je sentais, sans pouvoir me l’expliquer alors, que je n’allais pas trouver ce que je cherchais. Parce que pour moi la science – du moins telle qu’on me l’avait enseignée ou telle que je la percevais – manquait de souffle, de cœur, et de sens. L’avantage de ne pas m’être aventurée dans cette science trop éloignée de mes aspirations est que je suis restée disponible à une autre façon d’envisager… la science, justement !
Quand la théorie ignore l’expérience

Aborder la science en relation avec la conscience, ça change quoi ? Lorsque j’ai commencé la rédaction de ces pages, j’étais loin d’imaginer que j’en arriverais à me poser cette question. Seulement voilà, plus j’avançais dans mes recherches sur la conscience, et plus il me semblait que nous n’abordions pas les choses d’une manière très cohérente. Malgré l’abondance d’exemples et de témoignages sur les états modifiés de conscience, encore plus riches d’enseignements que nos états de conscience ordinaires, les scientifiques persistent à ne pas en tenir compte dans de nombreuses disciplines. Ils se privent ainsi d’un éclairage inspirant et porteur de sens.
J’allais découvrir que dans le domaine de la physique, notre approche n’est pas forcément meilleure. Du moins – comme je le croyais alors – en dehors de la physique quantique, dans la mesure où celle-ci fait appel à la conscience pour expliquer certains phénomènes. Mais même dans ce domaine, tout n’est finalement pas si simple. Je m’intéresse aux théories quantiques depuis plusieurs années et pourtant, c’est seulement suite à l’expérience que j’ai vécue qu’une question fondamentale m’est apparue : comment la conscience est-elle vraiment envisagée par les physiciens quantiques ? Est-ce une conscience détachée du mental ? Est-ce une conscience empreinte d’unité et d’infini ?
Toujours est-il qu’une seule chose m’a paru évidente même après le 19 décembre : les relations entre physique et conscience s’arrêtent bel et bien à la physique quantique. Et pour cause, sans unification avec la physique d’Einstein, la conscience semble en quelque sorte « physiquement » cloisonnée dans le monde de l’infiniment petit. Ce qui ne peut pas être satisfaisant à mon sens, la séparation ainsi créée contredisant une vision et une expérience de la conscience partagée par de nombreuses personnes, à commencer par moi.
Quand l’expérience rencontre la théorie

Dans un monde apparemment incohérent, dénué de sens, un monde dans lequel nous nous sentons séparés les uns des autres, un monde régit par notre mental, un monde où nous nous battons contre le flux de la vie, j’ai fait cette expérience impossible : lâcher prise et sentir que j’existe sur un plan de conscience plus vaste, où tout est connecté.
Sentir que cette connexion vibre à l’intérieur de moi et la vivre simultanément à l’extérieur. Sentir qu’il existe un ordre sous-jacent, duquel émerge parfois une résonance si forte entre des personnes ou des événements que des merveilles peuvent advenir. Une résonance qui est au cœur de la théorie d’unification proposée par le physicien Nassim Haramein.
Même si, pour moi, l’expérience personnelle reste la meilleure preuve qui soit, j’ai trouvé une remarquable résonance dans sa théorie du champ unifié. Mieux : j’ai compris que ce qui m’est arrivé n’est ni irrationnel ni magique, c’est simplement de la physique. Comme il le dit lui-même :
« Ce que nous considérons comme spirituel ou métaphysique est généralement de la physique que nous ne comprenons pas encore. »
NASSIM HARAMEIN [2]
Je ne me souviens plus exactement dans quelles circonstances la théorie de Nassim Haramein est arrivée jusqu’à moi. Il faut dire que lorsque j’ai commencé mes recherches, je lisais beaucoup de théories de physique. Le fait que je ne sois pas une spécialiste en la matière me donnait l’avantage de les aborder avec un esprit ouvert… et l’inconvénient de devoir déployer beaucoup de temps et d’énergie à tenter de les comprendre.
Pour une exploration de la conscience
En général, leurs auteurs s’essayaient à cette louable quête d’unification. Malheureusement, mon espoir d’y trouver à la fois du sens, de la conscience, de la simplicité et de la cohérence s’amenuisait de théorie en théorie. Si bien qu’en découvrant « l’univers connecté », je me suis simplement dit : « Ok, allons-y pour une nouvelle théorie ! ». Et au fur et à mesure que j’entrais dans le détail, je m’apercevais qu’enfin la conscience semblait être un sujet digne de ce nom pour un physicien.
La conscience est première

Conscience, cohérence, et unification sont présentes dans sa théorie. Nassim Haramein nous donne la preuve scientifique que tout est lié. D’une manière simple, élégante et inspirante. La promesse était belle :
« Tous les maîtres nous ont dit que tout est Un, peut-être que nous devrions essayer d’appliquer cela à la physique. »
NASSIM HARAMEIN [3]
La promesse a été tenue, et l’essai transformé. L’unité n’est plus un concept dans sa théorie, tout comme ce n’est plus une croyance dans mon expérience.
La déclaration de Nassim Haramein peut sembler complètement décalée dans la bouche d’un physicien. Mais le fait est que Nassim Haramein est un physicien pour le moins anticonformiste. Sans doute parce qu’il a l’esprit davantage formaté par la nature que par les études académiques et les diplômes en physique.
La physique, il l’a apprivoisée tout seul, le soir, pendant que la journée il travaillait comme moniteur de ski ou de plongée. Puis à longueur de journée, dans son camping-car, lorsqu’il a tout quitté pour s’y consacrer. Il pratique la méditation depuis l’âge de 11 ans, il a touché des états de conscience élargie, là où tout est interdépendant et connecté. Et bien loin de laisser son expérience personnelle de côté, il part au contraire de cette expérience pour aborder la science. Et il amène la conscience au cœur de la physique (lire aussi l’article Qui est Nassim Haramein ? pour des informations un peu plus académiques ;)).
Plutôt que de considérer les approches ésotériques, philosophiques et scientifiques comme séparées les unes des autres, j’ai préféré mettre en commun les informations récoltées pour tenter d’avoir une vision plus large des choses. Cela va dans le sens de ma conception de la vie, où tout est lié et interdépendant.
La conscience est le chemin
Ce témoignage de résilience et ces recherches sont donc à prendre simplement pour ce qu’ils sont : une exploration, une enquête et une mise en relation de divers points de vue. Comme autant de projecteurs munis de filtres différents qui éclairent mon expérience. Mon seul critère de sélection, et donc la seule raison de leur présence dans ces pages, a été que ces informations entrent en résonance avec ce que j’ai vécu et ce que je sens être vrai. Il s’agissait simplement pour moi d’observer ce qui faisait miroir à mon expérience, ce qui faisait sens, et ce qui m’était utile pour continuer ma route.
On peut considérer cette approche comme une vision purement subjective des choses. Ce qui, de fait, semble nous éloigner de la science. Sans doute est-ce la vision de beaucoup de scientifiques. Sans doute gagneraient-ils à écouter les philosophes :
« Plus on fait place à sa subjectivité, plus on atteint un degré élevé de description objective. »
MICHEL BITBOL [4]
Voilà ce que nous enseigne le philosophe des sciences Michel Bitbol. C’est cette voie que je vous invite à suivre avec moi. Car comme on le découvrira sur ce blog, avant d’avoir une perception plus juste de la vie, je crois que nous avons encore du chemin à parcourir…
Votre route peut commencer ici.
Vous pouvez entrer dans l’expérience qui s’est présentée à moi cette nuit-là, en lisant Mon histoire.

Notes & références
[1] TOLLE Eckhart, Quiétude, Québec : Ariane Editions, 2003, p.18
[2] HARAMEIN Nassim, cité par International Space Federation FR
[3] HARAMEIN Nassim. (2013, 25 septembre). Nassim Haramein Complete [Podcast], traduction libre
[4] BITBOL Michel, De l’intérieur du monde. Pour une philosophie et une science des relations, Paris : Flammarion, 2010, cité par NEXUS n°70, septembre-octobre 2010, p.37
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