Acte 3 : un AVC
sous le signe de la grâce
24 NOVEMBRE 2018 (mis à jour le 18 juin 2023)
Table des matières
Vous pouvez lire l’Acte 1 : Remue méninges et l’Acte 2 : A cœur vaillant rien d’impossible avant d’aborder cet article. Vous pourrez ainsi mieux mettre en perspective la façon dont la « présence » s’est manifestée au cours de l’hémorragie méningée que j’ai vécue.
Lâcher-prise
La vie ne travaille pas contre nous, même si parfois on en a l’impression. C’est juste une question de perspective : d’un côté, le mental se sent en permanence menacé et se ferme à la vie, d’un autre la présence dit « oui » à la vie.
« Dites toujours « oui » au moment présent. Qu’y aurait-il de plus futile, de plus insensé, que de résister intérieurement à ce qui est déjà ? Qu’y a-t-il de plus fou que de s’opposer à la vie même, qui est maintenant, toujours maintenant ? Abandonnez-vous à ce qui est. Dites oui » à la vie et vous la verrez soudainement se mettre à fonctionner pour vous plutôt que contre vous. »
ECKHART TOLLE [1]
Etre dans cette présence libère des potentiels insoupçonnés parce qu’alors les énergies de vie peuvent nous servir librement, totalement et ouvertement. Ce pour quoi elles sont faites en réalité. Alors la grâce peut apparaître.
L’expérience que j’ai vécue le 19 décembre est pour moi de cet ordre-là. Je ne saurais expliquer pourquoi – ou plutôt je ne peux l’expliquer que par la sereine présence qui s’est manifestée en moi – je me suis abandonnée à ce qui était. J’ai véritablement lâché prise, et même si ce fut juste l’espace d’un instant, cet instant a suffi à tout changer.
« Le lâcher-prise est un phénomène purement intérieur. Cela ne veut pas dire que, sur le plan concret de la dimension extérieure, vous ne passiez pas à l’action pour changer telle ou telle situation. En fait, quand vous lâchez prise, ce n’est pas la situation dans sa globalité que vous devez accepter, mais juste ce minuscule segment appelé instant présent. »
ECKHART TOLLE [2]
Entre deux états de conscience
Pour moi, ce fut comme si cette « mise à jour » de conscience réorganisait tout. Une nouvelle dynamique se créait, des forces s’activaient à l’extérieur, qui pouvaient alors me servir en exerçant une influence bénéfique sur la situation. Ainsi, tout s’est enchaîné de la manière la plus favorable pour moi, dans un contexte des plus défavorables. On ne peut effectivement pas dire que les statistiques étaient de mon côté : au moment où l’hémorragie méningée s’est déclenchée, je n’avais plus que 50% de chance d’arriver vivante aux urgences, et environ 30% de chances d’en sortir en bon état [3].
Finalement, ce qui se présentait comme un obstacle – la rupture d’anévrisme – s’est transformé en ouverture, laissant place à la grâce. Cette grâce qui ne se manifeste que dans le moment présent, qui sait comment apporter la quantité exacte d’énergie au moment exact, qui rime avec puissance, confiance, équilibre et amour. Et miracle aussi. Mais au moment des faits, je suis très loin d’imaginer avoir besoin d’un miracle…
20h – Je suis assise sur le trottoir et j’existe pour ainsi dire entre deux états de conscience. En réalité, je ne peux pas être en dehors du seul état de conscience qui soit, la présence. Mais mon mental, qui se croit le plus fort, crée l’illusion de son propre état de conscience. Soit l’exact opposé du lâcher-prise : la résistance. Et celle-ci ne tarde pas à se manifester. J’essaie de joindre James au téléphone. Pas de réponse. Même si je sais qu’il ne va pas tarder, je préfèrerais qu’il sache dès que possible ce qui se passe. Il y a urgence. Alors je rappelle encore – peut-être dix fois – et, enfin, il répond. Devant mon insistance à venir auprès de moi, il laisse l’achat de son sandwich en plan.
Le bon timing
Cette résistance momentanée reflète un thème assez récurrent entre nous deux : mon mental, estimant que l’heure c’est l’heure, se heurte souvent au sien, qui tire son pouvoir de retards répétés. Bien sûr personne n’a raison dans l’histoire, surtout si on se place du point de vue de la présence, qui est hors de toute conception temporelle. Ce soir-là, en l’occurrence, je devrais presque le remercier de son retard, car qui sait si j’aurais vécu ce moment de « présence à moi » en sa présence à lui ?
Quoi qu’il en soit, les choses se sont posées de cette façon. Paradoxalement, l’aide dont j’avais besoin, l’enchaînement d’événements le plus approprié pour moi s’est manifesté en premier lieu à travers lui.
20h10 – Il est enfin là et m’emmène m’asseoir à la terrasse du café le plus proche. Il me demande quels sont mes symptômes. A ce moment-là, j’ai toujours un mal de tête inouï, et aussi une légère nausée et des fourmillements dans les mains, soient les symptômes de l’hémorragie méningée. Au vu de mon état et de mon manque d’assurance évident à me mettre en mouvement, il envisage deux options : prendre un taxi, rentrer à la maison et suivre l’évolution de la situation, ou bien appeler directement les pompiers.
La voie du milieu
Mon mental ne cède pas, il s’est déjà résolu à faire une croix sur la soirée, il ne veut pas en plus envisager qu’il m’arrive quelque chose de grave et que je puisse être en danger. Il ne veut pas l’envisager, c’est sa façon de garder le contrôle. En fait, il se remet en quête d’une explication et d’une solution, et pour ce faire, il a besoin d’avoir les idées claires. C’est pourquoi il classe l’expérience de la présence dans le dossier « je n’ai rien compris, mais je verrai cela plus tard », tout en croyant sans trop savoir pourquoi que « ça va aller ».
Ainsi, d’un côté, je ne suis pas très sûre qu’il soit nécessaire d’appeler les pompiers. Mais de l’autre, la sagesse me dit que quelque chose ne tourne vraiment pas rond et que je ferais peut-être bien d’être à l’écoute de ce qui se présente là, juste devant moi, l’intuition de James en l’occurrence. Qui s’avère de surcroît être assez bonne conseillère en général. J’envisage alors une troisième option afin d’éclaircir cette histoire : appeler Madeleine [4].
« Lorsqu’une bûche qui commence à peine à brûler est placée juste à côté d’une autre qui flambe ardemment et qu’au bout d’un certain temps elles sont séparées, la première chauffera avec beaucoup plus d’ardeur qu’au début. Après tout, il s’agit du même feu. Jouer le rôle du feu, c’est l’une des fonctions d’un maître spirituel. Certains thérapeutes peuvent également remplir cette fonction, pourvu qu’ils aient dépassé le plan mental et qu’ils soient à même de créer et de soutenir un état intense de présence pendant qu’ils s’occupent de vous.»
ECKHART TOLLE [5]
Madeleine
Madeleine, comment la présenter ? A l’époque je la connais depuis presque douze ans, et même après tout ce temps, elle reste à vrai dire un peu mystérieuse pour moi. Elle est thérapeute, énergéticienne, clairvoyante. Elle a une profonde et sincère compassion pour l’être humain. J’ai un immense respect pour elle, pour la patience, la sagesse et l’amour qui l’animent. Bienveillance, discernement et vigilance sont des états permanents chez elle. Elle est probablement arrivée dans ce monde en ayant déjà dépassé le plan mental, en étant déjà dans la présence. Elle aide les personnes qu’elle accompagne à cerner toutes les facettes du mental, à prendre conscience de leurs schémas et à les dépasser, à entrer dans le cœur.
Je l’appelle très rarement en dehors de nos rendez-vous parce que je sais qu’elle est très demandée et qu’elle a beaucoup de travail. Pour moi, seule une véritable urgence peut justifier que je la sollicite. Ce soir-là, il pourrait se faire que l’on soit dans ce cas de figure. De son côté, elle répond rarement au téléphone, « sauf si c’est urgent » dit-elle souvent. C’est pourquoi, à ce moment-là, autant je souhaite qu’elle me réponde, parce que je voudrais son avis clairvoyant, juste et plein d’amour, autant j’espère qu’elle ne va pas décrocher, parce que si elle le fait, c’est que je suis vraiment en état d’urgence.
J’appelle. Elle ne décroche pas. Je lui laisse un message, d’une voix que je reconnais à peine tellement j’ai l’impression qu’elle appartient à quelqu’un d’autre. Suite à quoi, James décide finalement de jouer la sécurité en appelant les pompiers. D’un air tellement déterminé que je capitule.
Entre l’être et le paraître
20h25 – Les pompiers arrivent, nous installent dans leur camion, me demandent ce qui m’arrive et me posent une série de questions. Ils vérifient ma glycémie et ma tension, qui se révèlent tout à fait normales.
« Le mental ne peut pas appréhender la réalité de l’arbre. Il peut seulement connaître des faits et des informations au sujet de l’arbre. Le mental ne peut pas appréhender la réalité de ce que vous êtes : il connaît seulement des étiquettes, des jugements, des faits et des opinions à votre sujet. Seul l’Être appréhende la réalité directement. »
ECKHART TOLLE [6]
Munis de ces contrôles, de ces étiquettes et de ces faits, les pompiers prennent la décision de m’emmener aux urgences. Au même instant, mon téléphone sonne : c’est Madeleine qui me rappelle. En voyant son prénom s’afficher sur l’écran de mon téléphone, je commence à être moins optimiste quant à la tournure des événements.
Au moment précis où j’entre en communication avec elle, mon mal de tête diminue de façon significative. Tout en lui expliquant la situation, je sais, par la réaction qu’a provoquée dans mon corps notre simple contact téléphonique, qu’elle a une idée de ce qui se passe. Elle sait ce qui se passe parce que son Être appréhende directement la réalité du mien.
Une étrange coïncidence
Je sais aussi que, sagesse et discernement obligent, elle ne me dira pas spontanément de quoi il retourne. Elle préfère toujours avoir les personnes en face d’elle afin de vérifier ce qu’elle sent. Mais nous n’en sommes tout de même pas là : je l’ai juste appelée pour avoir son avis. Je ne pense pas que mon état nécessite qu’elle se déplace, elle n’est peut-être même pas à Paris. Et elle doit de toute façon avoir des choses plus essentielles à faire.
Je poursuis donc tranquillement mon état des lieux, et lui dis que nous sommes en route pour l’hôpital Sainte-Thérèse [7]. Tout en ne réalisant absolument pas que ledit hôpital se trouve dans la même rue que son cabinet de consultation, à 200 mètres. Il est 20h30, elle est encore là et me propose de me rejoindre aux urgences. Alors me revient en mémoire cette phrase qu’elle m’a dite un jour : « Je suis là où on a besoin de moi ». Bien sûr je dis oui. Bien sûr je me dis – moi qui ne crois pas au hasard – que c’est quand même une bien étrange coïncidence que j’atterrisse près de chez elle et bientôt en sa compagnie. Et bien sûr je me dis que la situation doit vraiment être plus grave que je ne le pense.
Je raccroche, le mal de tête repart de plus belle. Et toujours, quelque part, cette véritable confiance que « quoi qu’il arrive, ça va aller ».
Une intervention sur mesure
Nous arrivons aux urgences. Je suis installée sur un chariot brancard. A 22h30, je n’ai toujours pas bougé, vu aucun médecin, ni Madeleine d’ailleurs. Je lui fais pars de la situation par SMS en précisant que la douleur est toujours aussi insupportable. Elle me répond aussitôt : « Je suis près de toi et essaie de calmer ta douleur ». Pour en avoir déjà fait l’expérience, un réel soulagement corporel s’est manifesté quand je l’ai sollicitée sans qu’elle soit physiquement à mes côtés. Je me demande tout de même ce que serait cette douleur là sans son aide. J’ignore en fait que « cette douleur là » est provoquée par la récidive hémorragique et qu’il vaut donc mieux que je la ressente avec une certaine intensité, sans quoi je risque d’orienter le médecin vers un mauvais diagnostic. Je patiente néanmoins en toute confiance. Si elle n’est pas encore là, c’est qu’elle a de bonnes raisons.
A 23h, personne n’est encore venu s’occuper de moi. Elle arrive. J’ai eu beau l’attendre avec impatience et soulagement, quand je la vois s’avancer vers moi, l’inquiétude l’emporte : si elle est là, c’est vraiment que l’heure est grave.
Une petite soudure…
Avec le recul, une des plus belles choses qu’il m’ait été donnée de vivre cette nuit-là, a été de constater que la présence que j’ai touchée à l’intérieur de moi s’est littéralement et presque instantanément reflétée à l’extérieur. Madeleine a vraiment incarné pour moi ce « quelque chose d’infiniment plus puissant [qui] prend la relève ».
Ce soir-là, donc, elle s’avance vers moi, me prend la main, avec ce regard que je lui connais si bien, celui qui scanne. Je lui demande si elle croit que c’est grave. Elle me répond en passant doucement son autre main sur ma tête, à l’endroit de l’hémorragie : « Il faut faire une petite soudure. On va faire une petite soudure, et ça va aller ». J’ai beau cherché, je ne comprends pas le moins du monde ce que cette réponse veut dire…
23h10 – Un médecin vient enfin s’occuper de moi. Je lui raconte ce qui s’est passé et évalue ma douleur à 7/10. Je passe un scanner et une interne vient m’informer du résultat : hémorragie méningée. Au moment où elle me l’annonce, ce diagnostic ne veut pas dire grand-chose pour moi, et certainement pas AVC. Devant mon air probablement interrogateur, elle tente donc une explication plus terre à terre : « il y a eu un petit saignement au niveau de la tête et il va falloir intervenir pour « réparer » le vaisseau endommagé »… « Ah, ok, faire une petite soudure » me dis-je…
… et deux scanners
01h00 – Cinq heures après le début de l’hémorragie, nous avons donc juste un scanner en poche. Enfin, l’équipe médicale a un scanner, moi j’en ai deux ! Le second confirmant celui de Madeleine.
De mon transfert dans le second hôpital, je n’ai aucun souvenir, si ce n’est que James a suivi l’ambulance en taxi. J’ignore alors que Madeleine est restée avec lui. Elle ne partira que vers 3h du matin, et lui ne quittera l’hôpital que vers 4h30, parce que je lui demande de rentrer.
De mes premières heures dans cet hôpital, je me souviens juste du neurochirurgien. Cet homme m’inspirait confiance. Il m’a calmement expliqué ce qu’il allait faire, avant de lancer l’anesthésie générale. Je me souviens aussi de l’infirmière qui était là à mon réveil. Elle m’a dit qu’il était « très rare » qu’une hémorragie de cette nature – c’est-à-dire récidivante – s’arrête spontanément.
Des signes avant-coureurs de l’hémorragie méningée
Les saignements des vaisseaux peuvent se manifester en plusieurs étapes, au cours desquelles ils s’arrêteront spontanément. En ce qui me concerne, il est fort probable que la première étape se soit produite 48h avant. Le 17 décembre, j’ai ressenti un mal de tête que je me souviens avoir qualifié d’inhabituel. Il n’était pas très intense mais il descendait au niveau du sinus droit, et ne ressemblait pas, en ce sens, à un mal de tête habituel pour moi. Je ne me suis pas inquiétée, j’ai juste pris du paracétamol et la douleur s’est dissipée.
En fait, ce mal de tête était certainement une céphalée sentinelle, c’est-à-dire un bref saignement de l’anévrisme alors fissuré, annonciateur d’une rupture plus ou moins imminente. La même chose s’est reproduite, avec beaucoup plus d’intensité, le 19 décembre à 20h. Autrement dit, l’anévrisme n’était pas complètement rompu et il était encore temps d’agir pour limiter les dégâts. Il se trouve qu’une récidive, qui a eu cette fois définitivement raison de l’anévrisme, s’est produite plus tard dans la soirée. Au moment où j’ai été examinée, l’hémorragie devenait trop importante pour pouvoir, cette fois, s’arrêter naturellement.
Une autre lecture des événements
En entendant les propos de l’infirmière, j’ai réalisé que si tout m’avait semblé se passer relativement facilement vu l’urgence de la situation, c’est parce que l’hémorragie qui n’était pas censée s’arrêter… s’était en fait arrêtée. Ou que quelqu’un ou quelque chose avait fait en sorte qu’elle s’arrête…
Je me souviens d’un jour où Madeleine m’a dit : « Ca y est, j’ai trouvé comment arrêter les battements de mon cœur [8] ». Je crois qu’à ce moment-là, trois choses me sont passées par la tête : premièrement, je ne savais pas que c’était possible. Deuxièmement je n’ai aucune idée de la façon dont il faut s’y prendre (et je ne suis pas sûre de vouloir le savoir). Et troisièmement, même si cela dépasse complètement mon mental, j’ai appris et vécu tellement de choses « irrationnelles » avec elle que je sais que c’est vrai sans l’ombre d’un doute. J’ajouterais que c’est de toute façon le genre de défis que je cherche à ses côtés : dépasser le mental et sa structure.
A ce point, si vous souhaitez poursuivre votre exploration de la conscience, plusieurs possibilités s’offrent à vous. Vous pouvez lire :
- les articles de la thématique Mental & conscience : ils décrivent d’une part le mental et ses liens avec la conscience, et d’autre part la conscience d’un point de vue philosophique.
- les articles des thématiques sur l’univers connecté et la théorie quantique, qui abordent la conscience du point de vue de la physique.
- l’article L’univers est-il déterministe ?, en lien avec mon expérience.
Notes & références
[1] TOLLE Eckhart, Le pouvoir du moment présent, Québec : Ariane Editions, 2000, p.31
[2] Ibid., p.40
[3] Voir le site de la Société française de neurochirurgie
[4] Le prénom a été modifié.
[5] TOLLE Eckhart, Le pouvoir du moment présent, op.cit., p.34
[6] Ibid., p.40
[7] Le nom de l’hôpital a été modifié.
[8] Pour en savoir plus sur le cœur et ses liens avec la conscience, vous pouvez consulter l’article sur la biologie quantique et celui sur le principe de rythme.
Sur le même thème
4 commentaires à propos de “Acte 3 : Un AVC sous le signe de la grâce”
Bonjour, je découvre « par hasard » votre blog en faisant une recherche sur le tétraèdre à 64 faces… et je plonge littéralement dans le récit de votre expérience et la transformation qu’elle a opéré. Ceci est une réaction à chaud mais que je ne pouvais différer. Je vous remercie le coeur souriant pour le cadeau de cette transmission. Belle journée☀
Pierre
Bonjour, merci beaucoup pour votre commentaire. Heureuse que mon récit vous touche, j’apprécie votre spontanéité de coeur ! Très belle journée
Bonjour, votre récit ne fait pas que me toucher, il résonne en moi. Je faisais une recherche sur la synchronicité quantique et l’intrication, quand je suis tombé sur votre blog, que j’ai parcouru avant d’arriver sur votre récit personnel en 3 actes. Je dois d’abord vous dire que vous êtes lumineuse et que je ressens cette lumière jusqu’ici à Montréal où je vis. J’en ressens en effet les fréquences et comme une connexion soudaine, c’est assez surprenant alors qu’à cet instant même vous devez être en train de dormir. Votre écriture aussi est lumineuse, belle et simple, d’une approche très agréable. Enfin, je dois vous dire que j’ai aussi expérimenté ce sur quoi vous mettez de si beaux mots et de si claires explications. Je n’ai pas eu eu d’avc, et je n’en veux pas, alors que mon père lui en a fait un (qui l’a rendu épileptique et qui aura fini par lui générer une tumeur au cerveau, dont il n’est même pas mort d’ailleurs, puisqu’il est mort d’une détresse respiratoire, le comble pour l’ancien scaphandrier qu’il était)…bref, je voulais vous dire que j’ai également expérimenté l’immense et réjouissante, la chaleureuse et exaltante (les adjectifs sont faibles) plénitude de l’instant présent, de l’unicité spatiale et temporelle, quelque chose de léger et dense à la fois, la fulgurance d’un bien être absolu, comme vous dites dont seule l’expérience peut rendre compte, et c’était dans la nuit du 18 au 19 décembre dernier (coïncidence avec votre date), une sensation extraordinaire, orgasmique, un état où clairement le mental n’avait plus sa place, pas plus que les pensées ou autres émotions, un état d’éternité consciente, d’appartenance cosmique, d’immensité de l’être, une enveloppe d’énergies et d’ondes, quelque chose de l’ordre de la connexion avec l’univers. Je suis heureux d’avoir pu vivre cela, qui m’a aussi donné à gagner très nettement des forces par rapport à mon anxiété chronique (car oui, cet état est apparu après avoir fait de l’autohypnose lié à une poussé anxieuse). Et comme vous le dites, je sais maintenant que cette conscience existe, que j’appelle hyperconscience, et je ne me martyrise pas pour la retrouver, la revivre, car elle reviendra, elle est en moi, je suis en elle, et le simple fait d’en avoir cette conviction est un formidable remède face à nos temps troublés. Je vous souhaite la meilleure des énergies. Cordialement, David
Bonjour David, il y a en effet une résonance entre nos expériences. J’aime beaucoup la manière dont vous décrivez la vôtre; même si « les adjectifs sont faibles », vous parvenez à faire passer l’essentiel. Je vous souhaite de pouvoir faire grandir la perle de conscience que vous avez manifesté dans votre expérience. Merci pour la sincérité et la bienveillance de votre message.