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Mise à jour : 2 février 2020

Gravité quantique et proton de Schwarzschild

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Dans cet article, nous n’allons pas sim­ple­ment par­ler de gra­vi­té, nous allons par­ler de gra­vi­té quan­tique. Quoi ? Le graal des phy­si­ciens ? Eh oui ! Mais quel est le lien entre la gra­vi­té quan­tique et le pro­ton de Schwarzschild me direz-vous ? Et d’abord, quel est le rap­port entre un pro­ton et Karl Schwarzschild, le pre­mier phy­si­cien à avoir réso­lu les équa­tions de champ d’Einstein ? Ça fait beau­coup de ques­tions d’un coup… Commençons par le commencement !

                    

Qu’est-ce que la gravité ?

Les équa­tions de champ d’Einstein décrivent la gra­vi­té comme une force qui courbe l’espace‑temps. Comme si on appli­quait la masse d’un objet sur une sur­face plane sta­tique, à la manière d’une balle très lourde qui cour­be­rait la sur­face d’un tram­po­line. De ce point de vue, « la gra­vi­té ne serait pas une force interne, mais la façon dont cette force, appli­quée à un objet, modi­fie la struc­ture de l’espace-temps » [1]. Cependant, les équa­tions d’Einstein ne disent rien sur la source de la gra­vi­té. Et, selon Nassim Haramein, elles ne peuvent pas le faire parce qu’elles ne prennent pas réel­le­ment en compte la rota­tion des objets.

gravite-valeurs-discretesC’est pour­quoi, il a modi­fié les équa­tions d’Einstein. Il a réin­cor­po­ré les effets gyro­sco­piques [2] jusqu’alors sup­pri­més arti­fi­ciel­le­ment pour sim­pli­fier les cal­culs. Et ce fai­sant, il a éga­le­ment inclus le moment de tor­sion [3] et les effets Coriolis [4]. Puis il a appli­qué ces-derniers au sys­tème direc­te­ment à par­tir de l’espace-temps, for­mé, au niveau quan­tique, d’u­ni­tés d’in­for­ma­tion appe­lées sphères de Planck (USP) [5].

Autrement dit, il décrit la source même de la gra­vi­té – à l’origine de la cour­bure de l’espace-temps – comme la rota­tion coor­don­née des sphères de Planck qui le consti­tuent. Dans ce modèle, l’espace-temps pos­sède un tour­billon fon­da­men­tal (spin), qui se déploie sui­vant un gra­dient de den­si­té des plus petites aux plus grandes échelles. C’est cette cas­cade de tour­billons qui explique la rota­tion de tous les objets dans l’univers.

                 

Vers la gravité quantique

Dans ce modèle, l’uni­fi­ca­tion des quatre inter­ac­tions iden­ti­fiées en phy­sique devient éga­le­ment pos­sible. Au niveau macro­sco­pique il s’agit des inter­ac­tions gra­vi­ta­tion­nelles et élec­tro­ma­gné­tiques. Et au niveau micro­sco­pique, il s’agit de :

  •  l’interaction forte, res­pon­sable de la cohé­sion des pro­tons dans le noyau.
  •  l’interaction faible, res­pon­sable de la dés­in­té­gra­tion radio­ac­tive de par­ti­cules sub­ato­miques, entraî­nant un déga­ge­ment d’éner­gie sous forme de divers rayonnements.

La prin­ci­pale dif­fi­cul­té pour trou­ver une théo­rie uni­fiant ces quatre inter­ac­tions vient du fait que, contrai­re­ment aux autres inter­ac­tions, l’interaction gra­vi­ta­tion­nelle ne peut pas être expri­mée en tant qu’ensemble dis­cret. C’est-à-dire : en tant qu’en­semble conte­nant un nombre fini de valeurs entre deux valeurs quel­conques. Au contraire d’un ensemble conti­nu qui lui peut prendre un nombre infi­ni de valeurs entre deux valeurs quel­conques. C’est le cas du conti­nuum espace-temps de la rela­ti­vi­té générale.

Le trait de génie de Nassim Haramein est d’u­ti­li­ser les sphères de Planck en tant qu’unités d’information. Cela lui per­met d’ex­pri­mer la gra­vi­té avec des valeurs dis­crètes, et ain­si de rendre pos­sible l’unification des quatre interactions.

            

Que la gravité soit avec nous…

En fait, il montre que l’interaction forte est sim­ple­ment la gra­vi­té qui agit au niveau quan­tique, nous allons le détailler dans la suite de cet article. Si bien qu’au final, il n’unifie que la gra­vi­té et l’électromagnétisme.

« (…) Je pou­vais même réduire ces deux forces en une seule : la force gra­vi­ta­tion­nelle. Parce que si rien n’est atti­ré vers le centre il n’y a pas de radia­tion. S’il n’y a pas de force qui attire vers le centre, il n’y a pas d’orbite. S’il n’y a pas d’orbite, il n’y a pas de radia­tion. Donc la force fon­da­men­tale est la force qui attire vers le centre, la force qui s’écroule vers l’infini, vers la sin­gu­la­ri­té. Et la consé­quence de cette force est le champ élec­tro­ma­gné­tique qui est juste une par­tie minus­cule de ce qui existe, que nous appe­lons réa­li­té, parce que nous la voyons irra­dier et que nous pen­sons qu’elle existe. » [6]


Exprimée avec des valeurs dis­crètes, la gra­vi­té s’applique alors à toutes les échelles.
Et que retrouve-t-on éga­le­ment, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, selon la théo­rie de l’univers connec­té ? Des trous noirs !  (voir l’article sur l’univers frac­tal et holo­gra­phique à ce sujet).

Alors main­te­nant, la ques­tion est la suivante :

                 

Valeurs discrètes + trou noir = ?

principe-holographique-fleur-de-vieNon pas UNE sphère [7], mais une mul­ti­tude de sphères de Planck (USP), qui contiennent de l’in­for­ma­tion. Les sur­faces équa­to­riales [8] de ces sphères tapissent la sur­face du trou noir selon le motif de la fleur de vie (d’où l’illustration prin­ci­pale de cet article). Il y a 1060 USP à l’in­té­rieur d’un pro­ton et 1040 sur sa sur­face, qui cor­res­pond à l’ho­ri­zon des évé­ne­ments d’un proton-trou noir. 

Finalement, Nassim Haramein consi­dère la gra­vi­té comme étant le ratio entre la quan­ti­té d’information conte­nue dans le volume d’un trou noir et la quan­ti­té d’information qui s’exprime à sa sur­face.  A l’aide de ce simple ratio géo­mé­trique, il peut cal­cu­ler le champ gra­vi­ta­tion­nel de tout objet dans l’univers, du plus petit au plus grand trou noir en pas­sant par le proton.

          

Et que le vide soit avec le proton !

Appliquée au niveau cos­mo­lo­gique, la solu­tion holo­gra­phique donne le même résul­tat que la solu­tion clas­sique (solu­tion de Schwarzschild) pour la masse des trous noirs. Par contre, appli­quée au niveau quan­tique, le résul­tat est consi­dé­ra­ble­ment éloi­gné de ce qui est mesu­ré en labo­ra­toire pour la masse du pro­ton. En effet, la masse holo­gra­phique du pro­ton est de l’ordre de 1014 g tan­dis que la masse du pro­ton stan­dard est de l’ordre de 10-24 g.

La masse holo­gra­phique signi­fie, en fait, que le pro­ton est un trou noir. Cette pro­prié­té lui vaut éga­le­ment le nom de pro­ton de Schwarzschild, du nom du phy­si­cien alle­mand qui a décrit le pre­mier trou noir théorique.

Comment s’explique la dif­fé­rence entre les deux valeurs ? Eh bien contrai­re­ment à la masse stan­dard, la masse holo­gra­phique prend en compte l’énergie du vide que contient le pro­ton : 1055 g. Soit l’équivalent de la masse de l’univers. Etant don­né que cette masse éta­blit le fait que l’univers est un trou noir, elle éta­blit néces­sai­re­ment le fait que le pro­ton en est un également.

univers-holographique


Par ailleurs, cela veut dire que la masse holo­gra­phique de tous les pro­tons pré­sents dans l’univers est conte­nue dans un pro­ton de Schwarzschild. Ainsi, l’information de tous les pro­tons de l’univers est conte­nue dans chaque pro­ton. Ce qui prouve mathé­ma­ti­que­ment que l’univers est holographique.

                   

Mais alors, quelle est la vraie masse d’un proton ?

Pour autant, les deux valeurs de la masse du pro­ton sont bel et bien cor­rectes. Comment est-ce pos­sible ? Parce qu’il existe un rap­port inverse d’information entre la masse stan­dard et la masse holo­gra­phique, qui cor­res­pond à deux points de vue, deux cadres de réfé­rence dif­fé­rents.

Pour le pro­ton stan­dard, le cadre de réfé­rence est l’observateur, ce qui revient à consi­dé­rer le pro­ton comme sépa­ré des autres pro­tons. Tandis que dans le cas du pro­ton de Schwarzschild, le cadre de réfé­rence est l’univers, ce qui revient à consi­dé­rer le pro­ton en rela­tion avec tous les autres pro­tons pré­sents dans l’univers.

Ainsi, dans le pre­mier cas, tout se passe comme si on pre­nait en consi­dé­ra­tion l’information pré­sente uni­que­ment à la sur­face du pro­ton. Contrairement au deuxième cas, où l’on prend éga­le­ment en consi­dé­ra­tion l’information pré­sente dans son volume.

proton-et-masse-holographique

                  

Force forte = gravité quantique

Oui, oui, force forte = gra­vi­té quantique !

force-gravitationnelle-protonLa dif­fé­rence de valeurs entre de la masse holo­gra­phique du pro­ton (1014g) et la masse stan­dard (10-24g) est d’environ 39 ordres de magni­tude. C’est consi­dé­ra­ble­ment grand. Aussi grand que la valeur de la force forte, qui est égale à 1039 si la gra­vi­té est égale à 1. Qu’est-ce que cela signi­fie ? Que la force forte n’existe pas en tant que telle : il s’agit sim­ple­ment de la gra­vi­té qui s’exprime au niveau quantique.

 « La force de confi­ne­ment dont les pro­tons font l’expérience dans le noyau d’un atome (la soi-disant force forte, ou inter­ac­tion forte) est équi­va­lente à l’énergie de la force gra­vi­ta­tion­nelle dont deux pro­tons feraient l’expérience s’ils étaient des mini trous noirs s’attirant l’un l’autre. » [9]

             

De l’importance du cadre de référence

Alors, résumons-nous. Que nous enseigne Nassim Haramein fina­le­ment ? Qu’on dit par­fois la même chose mais dif­fé­rem­ment parce que nos cadres de réfé­rence ne sont pas les mêmes ! Son point de vue rejoint à cet égard celui du phi­lo­sophe Michel Bitbol. Le phy­si­cien illustre en effet com­ment le fait d’aborder la phy­sique en termes de rela­tions plu­tôt que de pro­prié­tés intrin­sèques redonne tout son sens à la phy­sique (voir à ce sujet l’article Réalité et phy­sique quan­tique).

              

Illustration n°1

observateur-proton-standardunivers-proton-schwarzschildPremièrement, Nassim Haramein ne consi­dère pas la masse du pro­ton comme une pro­prié­té intrin­sèque. Il consi­dère le pro­ton en rela­tion avec un cadre de réfé­rence. Celui de l’observateur pour le pro­ton stan­dard et celui de l’univers pour le pro­ton trou noir. Ce qui peut éga­le­ment s’exprimer ain­si : la masse du pro­ton et le cadre de réfé­rence appa­raissent en dépen­dance.

          

Illustration n°2

Deuxièmement, la gra­vi­té, liée à cette masse, est elle-même expli­quée par une rela­tion. En l’occurrence une rela­tion entre l’information pré­sente dans le volume d’un trou noir et celle expri­mée à sa sur­face. De cette mise en pers­pec­tive rela­tion­nelle dépend notre com­pré­hen­sion de la gra­vi­té quan­tique.

             

Illustration n°3

Troisièmement, les valeurs de la constante cos­mo­lo­gique (10-29g/cm3) et de la den­si­té d’énergie du vide quan­tique (1093g/cm3) sont cor­rectes toutes les deux, bien qu’elles soient sépa­rées par 120 ordres de magni­tude [10]. En effet, Nassim Haramein montre qu’il suf­fit d’étendre l’éner­gie du vide pré­sente dans le volume d’un pro­ton trou noir au rayon de l’u­ni­vers pour que la den­si­té d’éner­gie du vide de l’univers cor­res­ponde exac­te­ment à la constante cos­mo­lo­gique. Encore une fois ces valeurs sont dif­fé­rentes uni­que­ment parce que cha­cune est en rela­tion avec un cadre de réfé­rence par­ti­cu­lier : l’échelle quan­tique pour la den­si­té d’énergie du vide et l’échelle cos­mo­lo­gique pour la constante cosmologique.

« Ce n’est plus néces­saire de choi­sir si la constante cos­mo­lo­gique d’Einstein est cor­recte ou bien si c’est la den­si­té du vide à l’échelle de Planck qui est valide, car elles sont toutes les deux cor­rectes et repré­sentent l’évolution de l’univers et toute sa créa­tion. » [11]


                

De vrais résultats en rayon !

Grâce à cette nou­velle vision des choses et à l’utilisation des plus petites uni­tés pos­sibles – les sphères de Planck – Nassim Haramein cal­cule le rayon du pro­ton de manière très pré­cise. Si pré­cise que cette valeur est à ce jour la pré­dic­tion théo­rique la plus proche de ce qui est mesu­ré en labo­ra­toire. La mesure du rayon de charge RMS du pro­ton a d’ailleurs été vali­dée par la valeur CODATA (Comité de don­nées pour la science et la tech­no­lo­gie qui pré­co­nise une liste de valeurs des constantes phy­siques fon­da­men­tales) ajus­tée de 2018.

Ajoutons à cela que sa solu­tion pré­dit toute la table des élé­ments chi­miques là où le modèle stan­dard ne pré­dit que l’atome d’hydrogène pour deve­nir de moins en moins pré­cise ensuite.

Je vous invite main­te­nant à décou­vrir ce que sa théo­rie a éga­le­ment à dire à pro­pos de la bio­lo­gie (lire l’article La bio­lo­gie quan­tique) et bien sûr à pro­pos de la conscience (Lire l’article La conscience quan­tique).

             

               

 


Points clés


  • La source de la gra­vi­té réside dans la rota­tion coor­don­née des sphères de Planck qui consti­tuent l’espace-temps au niveau quantique.

  • Utilisées en tant qu’unités d’information, les sphères de Planck per­mettent d’ex­pri­mer la gra­vi­té au niveau quan­tique, avec des valeurs discrètes.

  • La gra­vi­té est un ratio entre la quan­ti­té d’information conte­nue dans le volume des trous noirs, pré­sents à toutes les échelles de l’univers, et la quan­ti­té d’information qui s’exprime à leur surface.

  • La valeur de la masse du pro­ton, l’écart de valeur entre la constante cos­mo­lo­gique et la den­si­té d’énergie du vide, et en fin de compte la gra­vi­té quan­tique, ne peuvent être appré­hen­dés qu’en rela­tion avec un cadre de réfé­rence donné.

                     

                     

                  


 

Notes et références

[1] HARAMEIN Nassim, L’Univers déco­dé ou la théo­rie de l’unification, Québec : Editions Louise Courteau, 2012, p.57

[2] Un gyro­scope est un appa­reil qui exploite le prin­cipe de la conser­va­tion du moment angu­laire en phy­sique (ou effet gyro­sco­pique). Cette loi fon­da­men­tale de la méca­nique veut qu’en l’ab­sence de couple appli­qué à un solide en rota­tion, celui-ci conserve son axe de rota­tion inva­riable. Lorsqu’un couple est appli­qué à l’ap­pa­reil, il pro­voque une pré­ces­sion (un chan­ge­ment gra­duel d’o­rien­ta­tion de l’axe de rota­tion). D’après WIKIPEDIA. Gyroscope

[3] Le moment d’une force par rap­port à un point don­né est une gran­deur phy­sique vec­to­rielle tra­dui­sant l’ap­ti­tude de cette force à faire tour­ner un sys­tème méca­nique autour de ce point. Le moment ciné­tique joue dans le cas d’une rota­tion, un rôle ana­logue à celui de la quan­ti­té de mou­ve­ment pour une trans­la­tion. D’après WIKIPEDIA. Moment d’une force (méca­nique)

[4] La force de Coriolis est une force fic­tive agis­sant per­pen­di­cu­lai­re­ment à la direc­tion du mou­ve­ment d’un corps en dépla­ce­ment dans un milieu (un réfé­ren­tiel) lui-même en rota­tion uni­forme, tel que vu par un obser­va­teur par­ta­geant le même réfé­ren­tiel. D’après WIKIPEDIA. Force de Coriolis

[5] La dis­tance de Planck (1,616 x 10–33 cm) est la limite la plus petite qui défi­nit notre rela­tion à l’Univers. Une sphère de Planck est le plus petit « paquet d’éner­gie », la plus petite vibra­tion élec­tro­ma­gné­tique signi­fi­ca­tive.
[6] HARAMEIN Nassim, cité par Resonance Science Foundation – Français
[7] En fait un trou noir n’est pas tout à fait une sphère mais un double tore.
[8] Une sur­face équa­to­riale est la sur­face plane obte­nue lorsqu’on coupe une sphère par­fai­te­ment en deux.
[9] HARAMEIN Nassim, cité par Resonance Science Foundation – Français, op.cit.
[10] Pour une expli­ca­tion détaillée, vous pou­vez lire la sec­tion consa­crée à la théo­rie quan­tique des champs
[11] HARAMEIN Nassim, cité par Resonance Science Foundation – Français, op.cit.

              




 

4 thoughts on “Gravité quantique et proton de Schwarzschild

  1. Merci pour votre mes­sage 🙂 Il sem­ble­rait que Nassim Haramein bous­cule l’ordre établi…!

  2. Merci pour votre com­men­taire, c’est aus­si pour faire connaître ses tra­vaux que j’ai créé ce blog… !

  3. Génial je suis membre de l’a­ca­dé­mie fon­dée par Nassim, je suis toutes ces publi­ca­tions en Français comme en Anglais même si je ne suis pas tou­jours confor­table sans l’aide d’un tra­duc­teur, mais je suis une grande fane Et je trouve qu’il est brillant de per­ti­nence. Il est celui que j’attendais je lui renou­velle toute ma gra­ti­tude pour son tra­vail et sa mer­veilleuse personnalité.

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