Ma vie quantique : pourquoi ce blog ?

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L’idée de trans­mettre un témoi­gnage de rési­lience à ma fille sur ce que j’ai vécu dans la nuit du 19 décembre 2013 est à l’origine de ce blog. Je ne sais pas com­ment – du haut de ses 22 mois à l’époque – elle a per­çu et vécu le fait d’être sans pré­avis sépa­rée de sa maman pen­dant les 15 jours ayant sui­vi la rup­ture d’anévrisme qui m’a ébran­lée. Je ne sais pas com­ment elle a per­çu et vécu le fait d’être alors plon­gée dans une effer­ves­cence à la fois empreinte d’amour et de peur. Je ne le sais pas, et est-ce si impor­tant ? L’essentiel pour moi et ce qui, j’ose espé­rer, lui sera le plus pré­cieux et le plus utile, est de lui témoi­gner mon amour tout en lui trans­met­tant le fruit de mon expérience.

 

La résilience passe par la conscience

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A l’évidence, ce blog m’a emme­née beau­coup plus loin qu’un simple témoi­gnage. Très tôt dans la rédac­tion, j’ai su qu’il ne pour­rait pas uni­que­ment s’agir d’une his­toire à racon­ter à ma fille. Parce que ce qui s’est pro­duit en moi ce soir-là m’a don­né –  ain­si que le nomme Eckhart Tolle – un « aper­çu de ce que veulent dire la pré­sence, l’éveil ou la conscience » [1]. Ce fut le début de ma résilience.

Cette nuit-là m’a sem­blé durer une vie. Paradoxalement, ce fut un concen­tré de quelques secondes, qu’il m’aura fal­lu plu­sieurs mois à réa­li­ser, incor­po­rer et expri­mer.

Dans cet espace-temps, j’aurais décou­vert l’enseignement d’Eckhart Tolle, qui a sans com­mune mesure ajus­té ma per­cep­tion de la vie. La rési­lience passe par la conscience. L’enseignement d’Eckhart Tolle reflète avec une grande jus­tesse ce que j’ai vécu en cette étrange nuit de décembre. C’est la rai­son pour laquelle il m’a paru évident qu’il consti­tue ma pre­mière grille de lec­ture.

J’aurais pu en res­ter là. Mais le thème de la conscience m’inspirait, m’habitait. Je vou­lais l’explorer davan­tage. Comprendre par quel mys­tère cette rup­ture d’anévrisme était sur­ve­nue à un moment et à un endroit qui se sont révé­lés si oppor­tuns pour moi. J’avais besoin d’an­crer mon chan­ge­ment d’état de conscience. Pour autant, je ne cher­chais pas à ratio­na­li­ser cette expé­rience. Je sou­hai­tais sim­ple­ment qu’elle ait sa place telle que je l’avais vécue. Et, ain­si, qu’elle offre une mise en lumière de cet ordre des choses dif­fé­rent auquel elle invi­tait. Une demande ambi­tieuse, en somme. Elle m’a pous­sée à enta­mer des recherches qui, contre toute attente, m’ont conduite jusqu’au monde scientifique.

 

Pour une science plus consciente

J’ai décou­vert en effet que la science, et en par­ti­cu­lier la phy­sique, avait des choses à dire au sujet de la conscience. Dans un pre­mier temps, je suis res­tée à la fois intri­guée et per­plexe face à cette décou­verte. Car jusque-là, ma vision de la science se résu­mait plu­tôt à cette simple réflexion : la conscience ne semble pas faire par­tie des consi­dé­ra­tions des scien­ti­fiques. Sauf – peut-être – des phy­si­ciens du quantique.

Je me sou­viens qu’au lycée, les mathé­ma­tiques et la phy­sique étaient mes matières pré­fé­rées. Je com­prends aujourd’hui pour­quoi je n’ai jamais vou­lu pour­suivre dans ces deux dis­ci­plines après mon bac scien­ti­fique. Je sen­tais, sans pou­voir me l’expliquer alors, que je n’allais pas trou­ver ce que je cher­chais. Parce que pour moi la science – du moins telle qu’on me l’avait ensei­gnée ou telle que je la per­ce­vais – man­quait de souffle, de cœur, et de sens. L’avantage de ne pas m’être aven­tu­rée dans cette science trop éloi­gnée de mes aspi­ra­tions est que je suis res­tée dis­po­nible à une autre façon d’envisager… la science, justement !

 

Quand la théorie ignore l’expérience

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Aborder la science en rela­tion avec la conscience, ça change quoi ? Lorsque j’ai com­men­cé la rédac­tion de ces pages, j’étais loin d’imaginer que j’en arri­ve­rais à me poser cette ques­tion. Seulement voi­là, plus j’avançais dans mes recherches sur la conscience, et plus il me sem­blait que nous n’abordions pas les choses d’une manière très cohé­rente. Malgré l’abondance d’exemples et de témoi­gnages sur les états modi­fiés de conscience, encore plus riches d’enseignements que nos états de conscience ordi­naires, les scien­ti­fiques per­sistent à ne pas en tenir compte dans de nom­breuses dis­ci­plines. Ils se privent ain­si d’un éclai­rage ins­pi­rant et por­teur de sens.

J’allais décou­vrir que dans le domaine de la phy­sique, notre approche n’est pas for­cé­ment meilleure. Du moins – comme je le croyais alors – en dehors de la phy­sique quan­tique, dans la mesure où celle-ci fait appel à la conscience pour expli­quer cer­tains phé­no­mènes. Mais même dans ce domaine, tout n’est fina­le­ment pas si simple. Je m’intéresse aux théo­ries quan­tiques depuis plu­sieurs années et pour­tant, c’est seule­ment suite à l’expérience que j’ai vécue qu’une ques­tion fon­da­men­tale m’est appa­rue : com­ment la conscience est-elle vrai­ment envi­sa­gée par les phy­si­ciens quan­tiques ? Est-ce une conscience déta­chée du men­tal ? Est-ce une conscience empreinte d’unité et d’infini ?

Toujours est-il qu’une seule chose m’a paru évi­dente même après le 19 décembre : les rela­tions entre phy­sique et conscience s’arrêtent bel et bien à la phy­sique quan­tique. Et pour cause, sans uni­fi­ca­tion avec la phy­sique d’Einstein, la conscience semble en quelque sorte « phy­si­que­ment » cloi­son­née dans le monde de l’infiniment petit. Ce qui ne peut pas être satis­fai­sant à mon sens, la sépa­ra­tion ain­si créée contre­di­sant une vision et une expé­rience de la conscience par­ta­gée par de nom­breuses per­sonnes, à com­men­cer par moi.

 

Quand l’expérience rencontre la théorie

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Dans un monde appa­rem­ment inco­hé­rent, dénué de sens, un monde dans lequel nous nous sen­tons sépa­rés les uns des autres, un monde régit par notre men­tal, un monde où nous nous bat­tons contre le flux de la vie, j’ai fait cette expé­rience impos­sible : lâcher prise et sen­tir que j’existe sur un plan de conscience plus vaste, où tout est connecté.

Sentir que cette connexion vibre à l’intérieur de moi et la vivre simul­ta­né­ment à l’extérieur. Sentir qu’il existe un ordre sous-jacent, duquel émerge par­fois une réso­nance si forte entre des per­sonnes ou des évé­ne­ments que des mer­veilles peuvent adve­nir. Une réso­nance qui est au cœur de la théo­rie d’unification pro­po­sée par le phy­si­cien Nassim Haramein.

Même si, pour moi, l’expérience per­son­nelle reste la meilleure preuve qui soit, j’ai trou­vé une remar­quable réso­nance dans sa théo­rie du champ uni­fié. Mieux : j’ai com­pris que ce qui m’est arri­vé n’est ni irra­tion­nel ni magique, c’est sim­ple­ment de la phy­sique. Comme il le dit lui-même :

 

« Ce que nous consi­dé­rons comme spi­ri­tuel ou méta­phy­sique est géné­ra­le­ment de la phy­sique que nous ne com­pre­nons pas encore. » [2]

 

Je ne me sou­viens plus exac­te­ment dans quelles cir­cons­tances la théo­rie de Nassim Haramein est arri­vée jusqu’à moi. Il faut dire que lorsque j’ai com­men­cé mes recherches, je lisais beau­coup de théo­ries de phy­sique. Le fait que je ne sois pas une spé­cia­liste en la matière me don­nait l’avantage de les abor­der avec un esprit ouvert et l’inconvénient de devoir déployer beau­coup de temps et d’énergie à ten­ter de les comprendre.

 

Pour une exploration de la conscience

En géné­ral, leurs auteurs s’es­sayaient à cette louable quête d’unification. Malheureusement, mon espoir d’y trou­ver à la fois du sens, de la conscience, de la sim­pli­ci­té et de la cohé­rence s’amenuisait de théo­rie en théo­rie. Si bien qu’en décou­vrant « l’univers connec­té », je me suis sim­ple­ment dit : « Ok, allons‑y pour une nou­velle théo­rie ! ». Et au fur et à mesure que j’entrais dans le détail, je m’apercevais qu’enfin la conscience sem­blait être un sujet digne de ce nom pour un physicien.

 

La conscience est première

Conscience, cohé­rence, et uni­fi­ca­tion sont pré­sentes dans sa théo­rie. Nassim Haramein nous donne la preuve scien­ti­fique que tout est lié. D’une manière simple, élé­gante et ins­pi­rante. La pro­messe était belle :

 

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« Tous les maîtres nous ont dit que tout est Un, peut-être que nous devrions essayer d’appliquer cela à la phy­sique. » [3]

 

 

 

La pro­messe a été tenue, et l’essai trans­for­mé. L’unité n’est plus un concept dans sa théo­rie, tout comme ce n’est plus une croyance dans mon expérience.

La décla­ra­tion de Nassim Haramein peut sem­bler com­plè­te­ment déca­lée dans la bouche d’un phy­si­cien. Mais le fait est que Nassim Haramein est un phy­si­cien pour le moins anti­con­for­miste. Sans doute parce qu’il a l’esprit davan­tage for­ma­té par la nature que par les études aca­dé­miques et les diplômes en physique.

La phy­sique, il l’a appri­voi­sée tout seul, le soir, pen­dant que la jour­née il tra­vaillait comme moni­teur de ski ou de plon­gée. Puis à lon­gueur de jour­née, dans son camping-car, lorsqu’il a tout quit­té pour s’y consa­crer. Il pra­tique la médi­ta­tion depuis l’âge de 11 ans, il a tou­ché des états de conscience élar­gie, là où tout est inter­dé­pen­dant et connec­té. Et bien loin de lais­ser son expé­rience per­son­nelle de côté, il part au contraire de cette expé­rience pour abor­der la science. Et il amène la conscience au cœur de la phy­sique (lire aus­si l’article Qui est Nassim Haramein ? pour des infor­ma­tions un peu plus académiques ;)).

Plutôt que de consi­dé­rer les approches éso­té­riques, phi­lo­so­phiques et scien­ti­fiques comme sépa­rées les unes des autres, j’ai pré­fé­ré mettre en com­mun les infor­ma­tions récol­tées pour ten­ter d’avoir une vision plus large des choses. Cela va dans le sens de ma concep­tion de la vie, où tout est lié et inter­dé­pen­dant.

 

La conscience est le chemin

Ce témoi­gnage de rési­lience et ces recherches sont donc à prendre sim­ple­ment pour ce qu’ils sont : une explo­ra­tion, une enquête et une mise en rela­tion de divers points de vue. Comme autant de pro­jec­teurs munis de filtres dif­fé­rents qui éclairent mon expé­rience. Mon seul cri­tère de sélec­tion, et donc la seule rai­son de leur pré­sence dans ces pages, a été que ces infor­ma­tions entrent en réso­nance avec ce que j’ai vécu et ce que je sens être vrai. Il s’agissait sim­ple­ment pour moi d’observer ce qui fai­sait miroir à mon expé­rience, ce qui fai­sait sens, et ce qui m’était utile pour conti­nuer ma route.

On peut consi­dé­rer cette approche comme une vision pure­ment sub­jec­tive des choses. Ce qui, de fait, semble nous éloi­gner de la science. Sans doute est-ce la vision de beau­coup de scien­ti­fiques. Sans doute gagneraient-ils à écou­ter les phi­lo­sophes :

 

« Plus on fait place à sa sub­jec­ti­vi­té, plus on atteint un degré éle­vé de des­crip­tion objec­tive. » [4]

 

Voilà ce que nous enseigne le phi­lo­sophe des sciences Michel Bitbol. C’est cette voie que je vous invite à suivre avec moi. Car comme on le décou­vri­ra sur ce blog, avant d’avoir une per­cep­tion plus juste de la vie, je crois que nous avons encore du che­min à parcourir…

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Votre route peut com­men­cer ici.

Vous pou­vez entrer dans l’expérience qui m’a occu­pée cette nuit-là, en lisant Mon his­toire.

 

 

 

 

 


 


Notes et références            
              

[1] TOLLE Eckhart, Quiétude, Québec : Ariane Editions, 2003, p.18
[2] HARAMEIN Nassim, cité par Resonance Science Foundation – Français
[3] HARAMEIN Nassim. (2013, 25 sep­tembre). Nassim Haramein Complete [Podcast], tra­duc­tion libre
[4] BITBOL Michel, De l’intérieur du monde. Pour une phi­lo­so­phie et une science des rela­tions, Paris : Flammarion, 2010, cité par NEXUS n°70, septembre-octobre 2010, p.37

           




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